
Apprendre à dire NON
Bonjour!
Aujourd’hui, nous allons aborder un thème concernant l’affirmation de soi.
Voici un point important sur lequel j’ai travaillé un certain temps, c’est apprendre à dire « non » !
Il y en a qui ne se posent même pas la question, savoir dire non, pour eux ça coule de source, dès le plus jeune âge! Quelle chance!
En ce qui me concerne, c’est quelque chose que j’ai eu énormément de mal à faire jusqu’au début de l’âge adulte.
Comme la plupart des personnes, je ne m’apercevais pas que je fonctionnais comme ça… jusqu’à ce que ça devienne vraiment inconfortable.
A cette période-là de ma vie, j’aurais aimé avoir un éclairage sur ce comportement, et surtout, savoir comment le dépasser.
C’est ce que je vais vous partager aujourd’hui!
La peur inconsciente derrière le fait de dire « non »
Prononcer ce mot uni-syllabique à été très difficile à faire au début, parce qu’instinctivement, j’avais envie d’être une bonne personne, et je préférais éviter les confrontations.
On a tendance à préférer dire « oui » car c’est plus facile à dire.
« Oui, bien sûr, je vais le faire ! » plutôt que « Non, ça ne me tente pas. Je préfère faire autre chose ».
« Non » pour moi, ça signifiait être méchante. Etre une personne égoïste, qui rejette les autres.
Ça a été très dur pour moi de m’écouter, avec les conséquences que ça pouvait entrainer. La peur sous-jacente était de ne plus être appréciée par mon entourage, et de perdre l’estime de ces personnes. De me retrouver seule.
Dire « oui » à tout, c’est se mettre de côté
Mais à un moment, j’ai réalisé que je voulais tellement plaire aux autres, que c’était trop dur pour moi de me faire passer en premier.
Et j’ai pu remarquer ça parce qu’à un moment je me suis sentie dépassée par tout ce que j’avais à gérer.
Certaines personnes voulaient me voir pour un repas, pour des évènements publics, d’autres pour discuter autour d’un verre.
Des connaissances me demandaient de les rappeler pour les conseiller sur leurs problématiques pendant que j’étais en pause au travail. Je devais rendre les services que j’avais promis de rendre, répondre à des mails…plus la vie normale! Et rapidement, je me suis rendue compte de ce qu’était devenu mon quotidien en disant « oui » à tout : une course contre la montre. Je me faisais balloter dans toutes les directions!
A la fin de la journée, non seulement je n’avais plus de temps pour moi, mais en plus, je me retrouvais vidée, avec une sensation de frustration et de lourdeur.
Mon quotidien n’était qu’une suite de contraintes, une To Do List géante avec des cases à cocher !

Refuser une demande peut s’avérer être un bon « test »
Au bout d’un moment, j’ai compris que je n’allais pas pouvoir continuer comme ça sur la durée. C’était trop.
Et là, pour préserver mes forces, j’ai commencé à dire non. En fait, je ne pouvais plus faire autrement.
Au début, c’était vraiment inconfortable pour moi, puis ça s’est fluidifié avec la pratique. Et à ma grande surprise, je me suis aperçue que les personnes étaient plus compréhensives que je ne l’aurais imaginé, lorsque je n’étais pas disponible « à la demande ».
Ce qui risque de vous arriver, quand vous allez commencer à vous écouter et à dire « non » quand vous le sentez, c’est que quelques unes d’entre elles pourraient essayer de vous faire culpabiliser.
Ces personnes-là vous prennent pour acquis, pour une « bonne poire »…ou les deux!
Elles peuvent s’énerver, se mettre en colère si vous leur refusez un service. Elles vont faire en sorte que vous vous sentiez mal à l’aise.
D’autres vont se positionner en victime, insister, se plaindre, pleurnicher, et vous faire du chantage affectif.
Dans ce contexte de refus, être confronté à ce genre de réaction devient un bon révélateur. Cela vous permettra de prendre de la distance avec certaines personnes (immatures, directives ou abusives). Vous pourrez faire du tri dans votre vie relationnelle et ne garder auprès de vous que celles qui vous respectent et vous aiment véritablement.
Se prioriser pour être vraiment disponible aux autres
Honnêtement, j’aimerais vraiment pouvoir aider toutes ces personnes qui me le demandent, ou répondre aux attentes des autres, mais je n’ai que 24h par jour !
J’ai une quantité d’énergie limitée, et si je dis oui pour faire quelque chose que je n’ai pas complètement envie de faire, et bien ça ne vaut pas la peine, parce que je ne m’y mettrais pas passionnément, à 100% dedans.
Donc, j’ai appris de plus en plus à dire « non »… Et j’ai pu expérimenter le fait que c’est OK de s’écouter!
Et vous pouvez dire « non » aux gens d’une manière agréable, de façon à ce qu’ils comprennent que ça n’a rien à voir avec eux personnellement.
Les fois où ça a été difficile pour moi de dire non, c’est par rapport aux demandes de mes amis et de ma famille.
Parce que dans tous les cas, spontanément, on a envie de dire « oui » aux gens qu’on aime, et on a envie de passer du temps avec eux, ou de les aider de quelque manière que ce soit.
Il y a un moment où j’ai dû lever le pied, savoir dire « non » et exprimer ma raison (en parlant de mon besoin de repos/ de sommeil/ de silence/ de solitude, etc…) . Je l’ai fait sans jamais accuser les autres, sans me plaindre, ou mettre la casquette de victime.

Ecouter son corps pour prendre la bonne décision
Le mieux, c’est de sentir quand c’est le bon moment pour vous de dire « non ». J’ai aussi appris que si votre corps vous dit « non », c’est que vous devez également dire « non ». Votre corps sait les choses pour vous. Des fois, nous avons envie d’être agréable en disant « oui », mais au fond de nous, on a cette sensation qui nous exprime : « Non, je n’ai pas envie de le faire ! »
Quand est-ce que votre corps vous dit non? Quels sont les signes?
Ca peut se manifester sous la forme d’une sensation de poids sur vos épaules ou sur votre poitrine. Une impression de fermeture, de recul, de contraction, de tension, d’enfoncement dans le sol. Vous avez envie de souffler, vous avez une sensation d’ennui ou d’abattement…
Et quand votre corps vous dit oui?
Il y a un mouvement vers l’avant, une ouverture, une élévation, un appel, un pétillement. Vous sentez de l’enthousiasme, de la légèreté, du dynamisme, de la joie ou de la détente. Ça peut être aussi une sérénité. Vous sentez comme un sourire intérieur.
En cas de doute, dites « non »
Il peut arriver que vous ne soyez pas sûr, c’est du 50/50, du genre : «Oui, je pourrais le faire, mais bof, je n’en ai pas vraiment envie ».
Alors si le « oui » ne résonne pas dans tout votre corps, si vous ne ressentez pas l’élan, dites « non ».
Quand vous n’êtes pas sûrs, dites « non » et engagez-vous avec ce non. Que ça devienne un « non » clair et franc à l’intérieur de vous.
Donc, je fais en sorte de prendre toutes les décisions quotidiennes en étant à l’écoute de mes sensations. Je fais confiance à mon corps.
C’est ma boussole.
Le corps humain est beaucoup plus réactif que la raison, il sait les choses avant vous, il est intuitif et il est téléguidé par l’inconscient.
Vous le sentez quand vous êtes 100% enthousiaste par rapport à quelque chose ! Vous vous dites « Oh mon dieu, oui ! Je veux le faire !!!! »
Vous le savez quand vous avez cette sensation ! Donc dites « oui » uniquement quand vous sentez cette sensation à 100 ou 1000 %
Et pour tout le reste, dès que vous avez besoin de temps pour y réfléchir, que vous doutez, vous ne savez pas, dites « non ».
Donc donnez-vous la permission de dire « non » !
Quand vous savez au plus profond de vous que vous êtes une bonne personne, généreuse et attentionnée -que vous disiez oui ou non- , vous n’aurez alors plus rien à prouver à personne.
Si vous dites « oui » à toutes les demandes, vous vous dites « non » à vous-même ! Car vous n’aurez plus le temps de faire quoi que ce soit pour vous.
Beaucoup de personnes qui veulent tout faire pour plaire aux autres ont ce comportement pour se prouver à elles-mêmes et aux autres que ce sont de bonnes personnes, fiables, gentilles et aidantes.
Mais sachez que vous pouvez continuer d’être cette personne-là tout en disant « non », parce que vous ne pouvez pas dire « oui » à tout !
Faites-vous passer en premier en arrêtant de placer les besoins et les souhaits des autres avant les vôtres.
La formule gagnant/gagnant
Une autre façon dont j’ai appris à dire « non », c’est de trouver un compromis.
Prenons cet exemple: quelqu’un me propose de faire un repas ou boire un verre pour prendre de mes nouvelles. Sauf que je n’ai pas le temps ou l’énergie de lui consacrer 1 à 2 heures, assise, à parler en mangeant. Dans ce cas là, je trouve un compromis.
Ça m’est arrivé quelques fois, et à l’instant où la personne m’a fait cette proposition, je me suis sentie comme « gelée » de l’intérieur, et la première phrase qui m’est venue : « Oh mon dieu, je me le sens pas ! »
Mais je n’ai pas voulu dire non directement, parce que ça aurait semblé vraiment rude sur l’instant.
Donc j’ai pris un temps pour réfléchir, et ce qui m’est venu, c’est que j’étais d’accord pour lui passer un coup de fil d’une demi-heure.
C’est un engagement beaucoup plus petit que de se rencontrer pour partager un repas, et tout ce que ça inclue …
Donc si on vous propose quelque chose et que vous hésitez, faites un compromis pour aider cette personne, et pour en même temps ne pas lui octroyer trop de temps et d’énergie.
C’est un processus qui se met en place lentement. Apprenez à écouter votre intuition et votre corps quand ils vous disent « non, je ne veux pas faire ça ».
Et dites uniquement « oui » aux choses qui vous emballent, qui vous mettent en joie.
Pas de mauvais sentiments, pas d’offenses, sans intention de blesser qui que ce soit. Vous avez juste besoin de penser à vos propres intérêts.
Voilà pour cet article. Si vous voulez nous raconter une anecdote, ou nous partager vos conseils, sentez-vous libre de laisser tout ça en commentaires, je les attends avec impatience !
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4 commentaires
Salyda
Merci pour ce partage d’expérience qui résume en tous points mon parcours de vie. J’ai réussi à dire non il y a 2 ans seulement mais depuis ma vie a changé. J’y ai laissé quelques plumes mais j’ai pu enfin penser à moi. Je garde précieusement tes conseils pour ne pas retomber dans cette spirale. Merci 🙏
Celia
Merci à toi Salyda pour ce témoignage! Je te souhaite de continuer sur ce beau chemin. La vie est une source d’apprentissage constant, et c’est en ça que je la trouve passionnante! 🙂 Et si mes conseils peuvent t’aider, alors j’en suis ravie!
Vanessa Paya
Ton texte résonne très fortement en moi … la base de la liberté c’est ce fameux non que nous avons enfermé sous des couches d’éducation qui exige sur l’on soit sage et gentil …. ah la fameuse période du non chez l’enfant …il faut qu’il plie et devienne un enfant aimable sinon …..
Pour moi comme pour Salida c’est le oui un peu fou à notre activité commune qui est venu ouvrir cette porte … aujourd’hui j’écoute plus souvent mon intuition et mon corps et ça change la vie il reste du boulot mais c’est la bonne voie !!!
Celia
Oui, complètement Vanessa! Lorsqu’on peut dire « non » en se sentant aligné(e), c’est un cadeau que l’on se fait à soi-même! On offre aussi à l’autre l’occasion de nous respecter dans notre ressenti et nos besoins. C’est un mouvement qui va de l’intérieur vers l’extérieur! <3 Contente que tu sois sur ce chemin-là, toi aussi!