Gestion des émotions

Comment gérer la peur ?

Bonjour !

Aujourd’hui nous allons parler d’un sujet commun à tous les êtres humains : la peur !
Dans cet article, je vais vous apporter des clefs pour apprendre à la gérer   🙂
J’utilise moi-même cette « méthode » depuis un moment, et je peux observer une sacrée différence dans ma façon d’être et de gérer les situations   🙂
Mais avant de commencer, il y a une distinction à faire entre la peur réelle et la peur psychologique (anxiété/ angoisse). Elles désignent 2 réalités distinctes d’un même état: la sollicitation du système nerveux sympathique à plus ou moins haut degré, en réponse à un stimulus.

Où se situe le siège de la peur dans notre cerveau ?

Il se situe dans l’amygdale, une structure en forme d’amande située près de l’hippocampe, dans le système limbique de notre cerveau.
L’amygdale joue un rôle essentiel dans la gestion de nos émotions, et en particuliers nos réactions de peur et d’anxiété.
Elle joue aussi un rôle important dans la reconnaissance des émotions faciales de nos congénères.

Qu’est-ce que la peur ?

La peur est une émotion forte et instantanée éprouvée en présence d’un danger réel et immédiat, dans l’instant présent. La peur est une réaction du système nerveux, générée par l’impulsion du cerveau reptilien, forgé à travers l’évolution.
Il va mettre en mouvement un ensemble de systèmes internes qui vont préparer l’organisme à une réaction de défense.
Imaginons que vous vous retrouviez subitement face à un lion.
Ou bien, vous êtes dans une banque et on pointe un revolver sur votre tempe. Votre système se mettrait instantanément en « mode survie ».
Votre cœur se mettrait à battre plus vite, vos muscles se tendraient, vous seriez prêt à vous battre, à fuir, ou à vous figer. Cette peur est une réponse instinctive de l’organisme car une action est requise. Il est rare dans la vie quotidienne que vous soyez confronté à ce genre de situations.
Avoir peur dans ce contexte précis est bénéfique, car une absence de peur mettrait en danger votre survie.

Qu’est ce que la peur psychologique ?

L’anxiété et l’angoisse sont différents degrés de la peur psychologique.
L’anxiété se déclenche par rapport à un sujet précis, vous pouvez le nommer. Le motif de l’angoisse est indéterminé, plus flou. Les causes peuvent être éducationnelles, environnementales ou liées à un traumatisme passé non digéré par le cerveau.
La peur psychologique est un état qui émerge lorsqu’on se sent en insécurité par rapport à un futur proche ou lointain, à un danger que l’on imagine.
Il s’agit de représentations mentales, d’images qui apparaissent dans notre tête. Cela va modifier notre « état interne ».
On crée un scénario catastrophe qui peut empirer au fur et à mesure qu’on l’alimente. Cela peut nous faire vivre un état de stress ou de malaise permanents.
L’anxiété peut être produite par diverses situations : le manque d’informations qui nous fait sentir impuissant. Le trop plein d’informations que nous avons du mal à gérer, ou le sentiment de ne pas pouvoir faire face à un événement.

Qu’est-ce qui entretient la peur psychologique ?

Cela vient du fait qu’on ne veut pas ressentir la peur.
Il y a eu à un moment donné de notre vie une émotion racine qui a fait qu’on s’est coupé du ressenti de la peur, et du coup on ne veut plus la ressentir.
On se retrouve à avoir peur de la peur (c’est la phobophobie).
Par exemple, les personnes qui se font du souci quotidiennement pour des événements qui pourraient éventuellement arriver, ces personnes là hébergent l’inquiétude dans leur tête. C’est leur activité mentale qui crée ou alimente leurs soucis. Et la plupart du temps, une fois que la situation se présente, elle se déroule très différemment de la façon dont elles l’avaient imaginé.
Ce fonctionnement les fait donc vivre dans  une forme d’illusion, générée par leur activité mentale.
Lorsque vous projetez un futur catastrophique dans votre tête, il s’agit donc de la crainte de l’avenir.
Or le « futur » n’est qu’un concept mental pour aider l’être humain à se situer. Seul existe le présent, parce que lorsque le futur arrive, c’est à nouveau le présent. Donc cette peur qui arrive n’a aucune base en réalité, puisque le futur n’existe pas.
Au final, il n’y a que le présent. Et au moment présent, il n’y a rien à redouter.

Comment sortir de l’état de peur psychologique ?

 

 

1) Le ressenti :

Pour sortir de l’anxiété, soyez vigilant pour pouvoir vous ouvrir complètement au ressenti.
Il faut être dans l’écoute, l’accueil, la bienveillance totale.
Ne pas vouloir retenir la peur, ou la minimiser. C’est-à-dire se laisser traverser par l’émotion lorsqu’elle arrive.
La laisser s’exprimer à l’intérieur de notre corps, et observer ses manifestations à travers les sensations corporelles (tension, boule, froid, tremblements…)
C’est comme si on était en présence d’un enfant qui a peur du noir.
Si on lui dit : « Mais non, arrête de pleurer, il n’y a pas de monstres, c’est des bêtises, rendors-toi… » , ça ne le rassurera pas.
Il vaut mieux l’écouter et le laisser nous raconter de ce dont il a peur.
Le laisser pleurer et accueillir ce qu’il vit. Après, on peut lui donner la main, aller ouvrir le placard avec lui, et lui montrer qu’il n’y a pas de monstre sous le lit.
Mais d’abord il faut être dans l’accueil total de l’émotion.

2) Observer ses pensées :

On continue avec la vigilance. Quand je ressens de la crainte, je peux observer mes pensées. Qu’est ce qui se raconte dans ma tête ?
Quand mon mental me raconte des histoires, je peux me demander : « Là, ici et maintenant, est-ce que c’est vrai ? » 
« Est-ce que j’ai moyen de savoir si c’est vrai ? » et enfin : « Qu’est-ce que ça me fait quand je crois ces pensées ? »
Là, il faut être tranchant, et avoir du discernement au niveau du dialogue interne.
Vous pouvez voir également tout le mode de pensées que ça entretient (victimisation, peur du rejet, du manque, peur du conflit, de la perte…)
Est-ce que ce sont des pensées que vous entretenez régulièrement ? Depuis quand? D’où ça vient?
A quel évênement du passé cela fait-il référence? Quelle est la scène qui se rejoue indéfiniment?
Il ne faut rien laisser passer, sinon ça va entretenir notre délire mental, alors que dans les faits, rien ne s’est produit.
Par contre, se contenter de juste rester dans l’accueil des pensées et du scénario mental ne suffit pas.
Vous risquez de vous laisser embarquer par les histoires qu’il vous raconte.
La solution est de dire à ces pensées : « Non, ce n’est pas vrai. On ne sait pas ce qu’il va se passer demain. Et à cet instant précis, ces pensées sont fausses puisque je ne les vis pas ».
Si vous angoissez et entretenez l’idée qu’une catastrophe va vous arriver, cela va mettre tout votre système en alerte.
Votre corps va sécréter des hormones du stress, vous allez être tendu et allez avoir du mal à dormir.
Vous avez peut-être entendu dire que la peur n’évite pas le danger… Donc stoppez au plus vite cette activité mentale: si cette situation devait vraiment vous arriver, vous le gérerez quand vous y serez!
Et si au final cette chose ne vous arrivait pas ?   🙂

La vigilance pour faire disparaître la peur psychologique

Que faire s’il vous arrive ce que votre mental a projeté ?
A ce moment-là, même protocole.
Vivez totalement cette émotion et plongez dans l’expérience. Choisissez de la ressentir pleinement en vous. Explorez avec un esprit de scientifique.
Qu’est ce que cette peur ? Expérimentez-la. Jetez-vous à l’eau.
Soyez curieux de ce phénomène.
Localisez où cette peur se situe dans le corps, sous quelles formes elle s’exprime (tensions, froid, tremblements…).
Et si des pleurs ou une autre émotion arrivent, laissez-les complètement se dérouler sans juger. Sans essayer d’analyser ou de comprendre quoi que ce soit.
Contentez-vous d’observer.
Ne vous jugez pas par rapport à ce qui s’exprime en vous, car là encore, c’est l’activité mentale qui vient vous raconter une autre histoire.
Vivez cette émotion en la laissant se déployer au maximum, pour qu’elle finisse par s’affaiblir puis disparaître. C’est la clef.
Nous pourrons aussi en apprendre quelque chose. Nous pourrons nous rendre compte que malgré la situation que l’on traverse, malgré cette émotion qu’on laisse s’exprimer en nous, on y a survécu. On est encore là.
Tout ce qui ne s’exprime pas s’imprime dans le corps, donc profitez de cette occasion pour vous libérer.
L’émotion, aussi puissante soit-elle, ne peut pas vous engloutir.
Ensuite, le corps pourra véritablement se détendre. Vous ressentirez un apaisement intérieur. Le mental sera clarifié.
En restant observateur dans l’instant présent, vous aurez l’espace de recul nécéssaire pour prendre la meilleure décision par rapport à votre situation.
Ce positionnement intérieur vous inspirera des solutions auxquelles vous n’auriez pas pensé. Vous aurez un nouvel angle de vue.
Vos décisions seront plus sages et éclairées.

La solution ultime : vivre le moment présent

En cet instant, tandis que vous êtes là en train de lire cet article, il n’y a pas de crainte à éprouver, n’est-ce pas ? Où est la crainte maintenant ?
Lorsque vous visitez le moment présent, vous ne vivez plus dans le passé (regrets, mélancolie) ni dans le futur (anticipation, fuite en avant).
Cela dit, ça ne vous empêche en aucun cas de penser à une situation passée pour tirer une leçon de votre expérience. Ou de vous projeter dans le futur pour programmer et organiser un événement.
Mais vous le faites parce que c’est requis et que vous décidez d’y penser.
Quand vous observez vos pensées, vous devenez le maître de votre activité mentale. Ce ne sont plus les pensées qui vous baladent.
L’activité mentale en auto-pilote s’arrête l’espace d’un instant…
Vous vous sentez particulièrement vivant, léger, joyeux, et vous pouvez être inspiré de façon créative.
Il se crée une ouverture, un espace, une détente. Quelque chose se dépose en vous.
Vous cessez de suivre vos pensées et vous accordez votre attention au moment présent. Vous devenez présent.
Cette vigilance est une gymnastique de l’attention à faire aussi souvent que possible. Et de plus en plus, votre vie devient centrée sur le moment présent.
C’est un changement de conscience qui s’opère, et vous gagnez en stabilité émotionnelle, en liberté et en sérénité.
La seule façon de se libérer de la peur est de vivre dans le présent.
Reliez-vous à qui vous êtes véritablement, à cette conscience silencieuse au delà de l’activité mentale.
« Si le problème a une solution il ne sert à rien de s’inquiéter, mais s’il n’y a pas de solution, s’inquiéter ne changera rien »
(Bouddha)
Voilà pour aujourd’hui! Si ce que vous venez de lire vous a aidé, et si vous connaissez des personnes pour qui la lecture de cet article serait bénéfique, merci de le leur partager!  <3
A très bientôt!
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2 commentaires

    • Celia

      Je souhaite que mes articles puissent aider le maximum de personnes. C’est à la portée de tout le monde d’accueillir ses peurs. Merci Nina pour ton retour! <3

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