Comment être bien traitée dans nos relations ? (partie 1)

Bonjour, comment allez-vous?

Cela vous arrive-t’il d’être maltraitée ou négligée de manière constante par votre entourage ? De passer votre temps à donner à tout va, ou d’avoir l’impression d’être utilisée ?

Le but de l’article de cette semaine est de vous amener à être traitée de la façon la plus honorable qui soit pour vous. Nous verrons ensemble que finalement, la solution à ce problème est une question d’acclimatation avant de vous habituer à ce nouveau mode de fonctionnement.

En effet, souvent, nous ne savons pas trop où nous en sommes dans notre vie, avec le fait de recevoir. Car c’est bien de cela qu’il s’agit ici.

Une chose est sûre, c’est qu’en tant qu’êtres humains, nous nous sommes acclimatés à l’environnement dans lequel nous sommes nés et avons grandi.

Si les hommes ne se sont pas montrés prévenants avec vous dans vos relations d’une manière régulière, même si c’est désagréable et triste, il y a une partie de vous qui est devenue familière avec cette façon d’être traitée. Qui est habituée à vivre cela et à ne pas être traitée avec bienveillance et attention par les hommes. Cela veut dire aussi qu’il y a une partie de vous qui est inconfortable et qui doit s’acclimater au fait d’être bien traitée par un homme de manière régulière.

Je vais donc vous expliquer dans cet article pourquoi cela vous arrive, d’où ça vient, et comment vous y habituer pour que vous soyez bien traitées le reste de votre vie. Parce que c’est ce que vous méritez, tout simplement !

Nous allons parler tout d’abord de la compétence que vous allez devoir vous habituer à developper, et qui va faire un changement énorme dans la façon dont vous serez traitée par les hommes. Vous allez être perçue de manière totalement différente, et ça va également augmenter votre estime de soi. Et cette compétence, c’est :

 

Apprendre à recevoir

Si vous développez votre muscle du « recevoir » et que vous devenez une bonne réceptrice, vous allez changer drastiquement la façon dont les hommes vont vous traiter. C’est simple, mais pas facile. Rassurez-vous, si vous avez été habituée à recevoir peu ou pas du tout, vous n’êtes pas seule dans ce cas. Et tout changement commence par une prise de conscience. Vous allez ensuite comprendre pourquoi vous opérez dans ce mode-là, et vous allez pouvoir changer ça.

Il y a une croyance limitante qui circule dans l’inconscient collectif, et que beaucoup de personnes hébergent en elles, qui est : « il est mieux de donner que de recevoir ». Elle a certainement été entendue de la bouche d’un empathe qui n’arrivait pas à nourrir ses propres besoins. Alors, pourquoi croit-on que c’est mieux de donner que de recevoir ?

C’est comme si on disait : « c’est mieux de marcher sur votre pied gauche que sur votre pied droit ». Et si vous suivez cette façon de penser, vous serez déséquilibré pour le reste de votre vie.

Et c’est pour cela d’ailleurs que beaucoup de « donneurs » ont du mal à recevoir, et que les « receveurs » qui ont du mal à donner. Si vous passez votre vie à marcher uniquement avec votre pied gauche, vous attirerez quelqu’un qui marchera uniquement avec le pied droit.

Donc, enlevez-vous cette croyance de la tête. Maintenant qu’elle est mise en lumière, ce sera plus simple de vous prendre la main dans le sac quand vous vous apprêterez à refuser un don. Donner et recevoir sont les deux faces d’une même pièce.

 

Confondre recevoir et prendre

Imaginons que je suis votre voisine. Que j’aille dans mon jardin, que je saute votre clôture et que je vienne cueillir des fleurs chez vous, je vous prends quelque chose. En fait, je fais le choix conscient de franchir vos limites, et de vous voler ce que je veux de vous. Quelque chose qui satisfait par exemple mon besoin de beauté (les fleurs). Alors que si vous m’appelez depuis votre jardin à travers la clôture, que je m’approche, et que vous me dites : « Tenez Célia, je vous offre un bouquet de fleurs de mon jardin », alors à ce moment-là, je deviens receveuse. Il est beaucoup plus clair avec cet exemple de se rendre compte que prendre est complètement différent de recevoir. Et c’est vraiment important de ne pas confondre les deux.

 

La pseudo-réception en tant qu’enfant

 

 

Qu’est ce que c’est que ça ? C’est lorsqu’enfant, vous pensez que vous recevez. Mais vous vous rendez compte peu de temps après, que le fait d’avoir reçu ce don vous renvoie à un sentiment de dette. Imaginez que vous m’appelez depuis votre clôture. Je m’approche, vous m’offrez le bouquet de fleurs. Je n’en voulais pas particulièrement, mais c’est un gentil geste de votre part. Alors je vous remercie et je rentre chez moi.

Sauf que, trois jours après, vous sonnez à ma porte. Je vous ouvre. Vous êtes sur le palier avec vos valises. Vous m’annoncez que vous aménagez chez moi. Et je vous dis : « Je ne veux pas que vous aménagiez chez moi, c’est ma maison. »

Et vous me répondez : « Attendez Célia, je vous ai offert un bouquet de fleurs il y a trois jours ! Vous pourriez me laisser m’installer chez vous ».

C’est ça, la pseudo-réception. Nous pensons recevoir, et nous nous rendons compte que nous avons signé une forme de contrat implicite. Il y a un sentiment de dette lié à ce don reçu.

Et ce qu’il se passe, c’est qu’en tant qu’enfant, nous nous acclimatons et nous adaptons. Notre inconscient imprime ces expériences. Si elles se répètent, nous finissons par penser : « Le fait de recevoir de l’autre est quelque chose qui me rend inconfortable et redevable. Je ne veux pas être en dette avec qui que ce soit ». Et à partir de là, nous fermons les portes concernant la réception de tout don qui puisse provenir d’autrui. Même s’il s’agit d’un don désintéréssé.

Et nous gardons cette porte fermée à l’âge adulte parce que nous ne sommes plus habitués à recevoir. C’est pour cela qu’il est très important de vous exercer à mettre en pratique vos limites, de manière à ce que lorsque vous ouvrez la porte pour recevoir, vous n’êtes pas pris dans le piège de quelqu’un qui essaye de vous faire le coup de la pseudo-réception.

 

Voilà pour cet article !

La semaine prochaine, nous verrons les autres points ensemble. Parmi ces trois points, lequel vous parle le plus ? Quel genre d’expérience avez-vous eu durant votre enfance concernant le don ?

Y a t’il un domaine précis de votre vie dans lequel cette peur de recevoir se manifeste le plus ? Lequel ? Quels effets cela a t’il sur vos relations ? Et sur vous-mêmes ?

Laissez-moi vos commentaires, je me ferai une joie de les lire. Si cet article peut éclairer une personne de votre entourage à mettre en lumière son fonctionnement et à l’aider à changer sa façon d’être, je vous encourage à lui partager. Je vous dis à la semaine prochaine.

Et d’ici là, soyez bons, soyez doux, prenez soin de vous !

A bientôt

Célia