Comment être bien traitée dans mes relations? (partie 2)

Bonjour!

J’espère que tout va pour le mieux dans votre vie! Dans la première partie de l’article, nous avons vu les trois premiers points qui nous empêchent d’être bien traitées dans nos relations. Et nous avons vu que c’était lié à notre difficulté, voire notre incapacité à recevoir. Aujourd’hui, nous allons aborder les quatre derniers points. C’est avec enthousiasme que je vous partage cet article, car Dieu sait le nombre de femmes exceptionnelles que j’ai pu voir dans des relations maltraitantes, et il est vraiment temps que ça s’arrête.

Sans plus tarder, rentrons dans le vif du sujet…

4) Vous n’aimez pas la vulnérabilité

Si vous avez été particulièrement empêchée d’exprimer votre vulnérabilité durant votre enfance, il y a de grandes chances que ce comportement se soit prolongé, voire renforcé à l’âge adulte. Et si c’est le cas, il est fort à parier qu’à l’heure actuelle, vous évitiez au maximum de recevoir de la part d’autrui.

Pourquoi ? Quel est le rapport entre les deux?

La raison est que le fait de donner n’est pas une action vulnérable. C’est quelque chose que l’on contrôle. Si je vous donne quelque chose, je choisis la quantité, le moment, et la manière dont je vous le donne. Tandis que si je reçois de vous, je n’ai absolument aucun contrôle là-dessus. Je ne peux pas déterminer ce que je reçois de vous. C’est vous qui gérez à 100% votre don et qui avez le contrôle dessus. Et c’est à ce moment-là que je me sens vulnérable.

Donc finalement, recevoir nous met dans une posture vulnérable contrairement au fait de donner.

5) Vous avez grandi en étant habitué à donner

 

Nous avons parlé de « pseudo-réception » au point numéro 3 dans l’article précédent. Mais qu’en est-il lorsque vous n’avez rien reçu du tout en tant qu’enfant ?

Ils se peut que nous ayons eu des parents dysfonctionnels ou indisponibles émotionnellement parlant. Des parents qui auraient pu dire des choses comme : «  Tu pourrais être reconnaissant d’avoir un toit au dessus de la tête et à manger dans ton assiette, au lieu d’être aussi insistant pour avoir un câlin ! ».

Peu importe ce que nous avons expérimenté en tant qu’enfant, si nous n’avons rien reçu au moment où nous le demandions, nous avons pu conclure quelque chose comme : « Je ne suis pas en mesure de quitter la maison, donc il faut que je fasse quelque chose pour que mes besoins soient nourris. »

Et d’après vous, quelle est la seule chose que nous pouvons contrôler en tant qu’enfant ?

Puisqu’il n’y a pas d’autres possibilités, je vais donner ou faire quelque chose, et peut-être qu’à ce moment-là, je pourrai recevoir de l’amour. »

 

 

Donc si je mets la table, que je le dis et que je reçois de l’amour, je me dis : « Chouette, je vais continuer à donner ! ». Je nettoie les chaussures de papa, et je vois que je reçois aussi de l’amour. J’aide ma mère en la soutenant émotionnellement, et voilà, je reçois de l’amour…

C’est ainsi que s’installe le profil de faiseur, de donneur. Et plus nous l’appliquons, et plus nous oublions notre faculté à recevoir. C’est ainsi que l’habitude de cette stratégie que nous développons en tant qu’enfant va continuer à l’âge adulte.

Et finalement, nous allons nous demander : « Mais bon sang, comment se fait-il que je n’attire que des gens qui prennent ? »

Donc, être un bon receveur, quelque part, c’est être conscient de lorsque vous donnez pour recevoir, et d’éviter ainsi de répéter ce comportement dans vos relations.

 

6) Vous voyez l’égoisme comme une mauvaise chose

 

L’égoisme est inhérent à l’être humain. Chaque personne a besoin d’être égoïste. L’égoisme et la générosité sont les deux faces d’une même pièce. Tout comme donner et recevoir. Vous ne pouvez avoir l’un sans l’autre. Donc n’hésitez pas à embrasser et assumer complètement votre égoïsme. Tout en l’équilibrant avec l’altruisme. Et comprenez bien que vous ne pouvez pas enfreindre les limites des autres lorsque vous faites en sorte de nourrir vous-même vos propres besoins égoïstement.

C’est d’ailleurs là que peuvent survenir les problèmes.

L’égoisme vécu comme le fait de nourrir ses propres besoins seul est quelque chose de très sain. C’est plutôt la façon dont vous vous y prenez qui peut devenir problématique.

7) Votre basse estime de vous-même ne tolère pas le fait de recevoir d’autrui

C’est une dure vérité, et en même temps un point très important. Si je vous dit que vous êtes intelligent, et que vous pensez l’inverse, nous ne positionnons pas l’échelle de votre valeur au même niveau. Plus l’espace est grand entre le compliment que vous recevez et la façon dont vous vous percevez, plus l’écart est grand, plus la tension que vous allez ressentir en recevant ce compliment -ou tout autre cadeau- sera grande.

 

 

Ce qui est génial avec le fait de recevoir d’autrui d’une manière générale, c’est que plus l’écart et la tension sont grands, plus c’est inconfortable pour vous. Et plus ça vous oblige à muscler votre muscle de la réception en direction du compliment.

Parce que si je vous dis que vous êtes intelligent, et que vous y croyez déjà, vous allez dire : « merci ! » avec un sourire. Vous n’aurez pas de dissonance cognitive avec ce compliment. Vous serez capable de l’accepter et ce sera une expérience agréable pour vous.

Mais s’il y a de l’inconfort à ce niveau-là, je vous encourage à le travailler en musclant votre réaction émotionnelle au compliment (ou autre).

Plus l’inconfort, l’écart et la tension sont grands, plus vous avez l’opportunité de grandir. Quand votre estime de soi est élevée, vous serez capable de recevoir des compliments, des cadeaux et de l’amour. Et c’est seulement à ce moment-là que vous serez habituée et prête à recevoir de manière générale. Mais également à être bien traitée de la part des hommes sur la longue durée. Vous pourrez recevoir avec régularité ce que vous voulez et ce que vous méritez.

Voila pour cette semaine

J’espère que vous pouvez maintenant vous rendre compte à quel point le fait d’apprendre à recevoir est une compétence à développer et à intégrer. Et comment le fait d’équilibrer le donner et le recevoir de manière saine comme deux entités séparées -et d’être aussi impliqué dans l’une que dans l’autre- est la marque d’une personne à haute estime d’elle-même, qui obtient le traitement respectueux qu’elle souhaite de la part des hommes.

Dites-moi dans les commentaires en quoi cet article a pu vous aider. Qu’est-ce que vous avez appris de vous et de votre fonctionnement ? D’où cela vient-il ? Que comptez-vous changer ?

J’ai hâte de vous lire. Je vous dis à la semaine prochaine !

D’ici là, soyez bons, soyez doux, prenez soin de vous.

Célia