
Comment exprimer notre colère d’une manière saine ? (partie 1)
Bonjour !
Comment allez-vous ? J’espère que l’été se passe au mieux pour vous et que vous êtes au top de votre forme ! Cette semaine, nous allons parler de l’expression de nos émotions fortes.
Pour la plupart d’entre nous, le fait d’exprimer de la colère a été réprimé ou interdit pendant l’enfance. En effet, dans notre société, la colère est généralement perçue comme une agression malsaine. Alors, même à l’âge adulte, nous continuons de réprimer cette émotion en nous-même car nous la jugeons mauvaise.
Et souvent, pour plein de bonnes raisons, cela nous empêche de laisser notre énergie se déployer librement. Lorsque des personnes transgressent nos limites, si nous les laissons faire, cela nous freine dans l’affirmation de notre personnalité.
Mais le problème ne se pose pas dès lors que nous apprenons à faire valoir notre positionnement et à nous faire respecter en exprimant une saine agressivité lorsque nous en avons besoin. Et cela peut aussi bien arriver aux hommes qu’aux femmes. Il y a différentes manières de faire entendre à l’autre cette émotion.
Donc aujourd’hui, nous allons voir ensemble les cinq façons d’exprimer notre colère d’une manière saine. Et de quelles façons cela peut impacter sur notre vie. Ensuite je vous expliquerai une technique de libération émotionnelle pour que vous puissiez libérer votre colère de manière saine et que vous puissiez pratiquer cela depuis chez vous.
Donc il y a cinq façons dont la colère, cette tension intérieure, s’exprime dans la vie :
-premièrement, cela peut sortir sous forme de rage pure ou d’agression.
Cela peut créer une déconnection avec l’autre et engendrer une perte de confiance dans la relation, que ce soit en amour, en amitié ou dans notre carrière professionnelle. Cela peut causer la destruction autour de nous car les deux personnes ressentent une rupture au niveau de leur lien. La personne qui a été agressive peut souvent ressentir de la honte car elle a blessé une personne de qui elle était proche. La personne blessée peut ressentir de la déception, de l’insécurité, de la tristesse…
-la deuxième façon dont la colère peut s’exprimer, c’est lorsqu’une personne se retient de sortir son agressivité.
Elle la conserve en elle, tandis qu’elle transgresse ses propres limites, encore et encore. Elle continue de vivre des situations où elle n’est pas respectée et elle prend sur elle. Et à un moment, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase, et elle se met à exploser. Et c’est toute sa colère qui sort.
-la troisième façon concerne les personnes qui ne l’expriment pas du tout, et pour qui il n’a jamais été sécurisant de l’exprimer.
Il se peut que la figure parentale ait été violente, faible, déprimée…
De par leur parcours de vie, elles ont une si mauvaise image de la colère, de ceux qui l’expriment et de ses effets, qu’elles la gardent en elles et s’interdisent de l’exprimer. Et cette va s’exprimer intérieurement, sous forme de pensées incessantes qui vont l’agresser constamment.
-la quatrième façon dont la colère s’exprime, c’est par le mode passif-agressif.
Au lieu de dire les choses directement, la personne va faire des remarques sournoises. Elle va utiliser des stratégies pour blesser l’autre, en lui exprimant indirectement une hostilité cachée qui n’est pas assumée.
Les deux personnes impliquées dans cette interaction peuvent ressentir de la culpabilité.Ce qui va également générer une détérioration du lien entre les deux personnes.
-la cinquième façon est la façon saine.
C’est lorsqu’en tant qu’enfant -ou plus tard en tant qu’adulte- vous avez compris que c’était ok d’être en colère. Et que les parents -ou l’entourage- ont réussi à créer l’espace qui les autorise à exprimer leur colère. Cela peut avoir été le cas en laissant l’enfant crier. Le parent peut dire : « c’est ok, je sais que tu es en colère. Veux-tu aller dans ta chambre et te défouler en tapant sur l’oreiller ? ». Et le parent les accompagne dans la pièce et les aide à vivre et traverser cette émotion. Cela aide l’enfant à ouvrir les vannes, à fluidifier l’émotion et à se laisser traverser par elle jusqu’à ce qu’il n’y en ait plus..
Et là, l’enfant comprend que c’est normal d’être en colère, de ressentir cette émotion et de pouvoir l’exprimer en toute sécurité pour lui, et aussi sans blesser personne. Bref, son système comprend que ce processus est aussi écologique pour lui que pour son entourage. Que c’est quelque part un processus naturel, normal, et qu’il se sent mieux une fois qu’il l’a exprimée.
Alors que faire si ce n’était pas sécurisant pour nous d’exprimer notre colère ?
Ou que cet espace n’était pas crée par nos parents pour que nous puissions laisser libre cours à notre émotion ?
Que faire si à l’heure actuelle nous exprimons notre colère à l’intérieur de nous ? Ou que nous l’exprimons en mode passif/agressif et que notre partenaire nous le fait remarquer ? Que faisons nous lorsque nous nous retrouvons dans une de ces situations ? Comment pouvons-nous commencer à nous « re-parenter », c’est à dire à devenir notre propre parent ?
En tant qu’adultes, nous pouvons apprendre à notre enfant intérieur de nouvelles compétences. Celles dont nous avons manqué durant notre développement pendant notre enfance.
Maintenant, en tant qu’adultes, nous avons le pouvoir d’améliorer nos relations.
Que ce soit avec nous-mêmes ou avec les autres. Nous pouvons commencer dès à présent à nous impliquer. A prendre nos responsabilité concernant nos émotions. Nous pouvons établir des liens sains avec les autres, où que nous soyons, quoi que nous vivions.
Il est bon de savoir que nous sommes dans la capacité de poser des limites, d’exprimer nos besoins. Nous pouvons exprimer qui nous sommes en toute sécurité. Et nous présenter au monde tels que nous sommes.
Nous en sommes capables. Oui, mais comment arriver à vivre cela, me direz-vous ? En apprenant tout simplement comment exprimer la colère d’une manière saine.
Voilà pour cet article !
La semaine prochaine nous verrons ensemble, étape par étape, comment exprimer notre colère d’une manière écologique, que ce soit pour nous comme pour notre entourage. Il se peut que vous connaissiez une personne qui se parle mal. Ou bien une autre qui a des circonstances de vie stressantes et qui essaye de faire bonne figure. Ou encore une autre qui n’est jamais en colère alors qu’elle a un quotidien éprouvant, qu’elle est épuisée et manque visiblement de soutien…
Dans ce cas, merci de lui partager cet article. C’est comme cela que nous pouvons notamment prévenir le burn-out ou certaines maladies psychosomatiques (hernies, asthme, psoriasis, urticaires, diarrhées, arythmie cardiaque, ulcère à l’estomac…). Prenons soin les uns des autres.
Je vous dis à très vite, et d’ici là, soyez bons, soyez doux, et prenez soin de vous !
Célia

