enfant intérieur

L’impact de la blessure paternelle (partie 1)

Bonjour à tous, comment allez-vous ?

J’espère que vous profitez bien de ces merveilleuses journées ensoleillées. Que vous passez du bon temps à vous oxygéner, prendre le soleil, vous détendre et socialiser avec l’esprit en mode « vacances ». Aujourd’hui nous allons parler de la blessure paternelle et des conséquences qu’elle peut avoir sur notre vie d’adulte au quotidien.

Mais tout d’abord, d’où vient la blessure paternelle ? Et ensuite, quelles sont ses conséquences ?

C’est ce que nous allons voir sans plus tarder !

 

La source de la blessure paternelle

 

La blessure paternelle peut être due à différentes forme d’absence du père :

-Il peut s’agir d’un abandon du père, qui laisse la mère psychologiquement et physiquement seule. Qui ne s’intéresse ni à l’enfant, ni à son éducation et qui ne contribue pas financièrement.

-De la présence d’un père qui est physiquement là, mais émotionnellement absent (ne parle pas, ne s’intéresse pas, ne passe pas de temps avec l’enfant, se décharge de l’éducation).

-D’un père physiquement absent mais émotionnellement présent (un père qui travaille trop, ou qui a refait sa vie, qui prend et donne des nouvelles, pense aux anniversaires… ).

L’absence de figure paternelle (ou l’incapacité d’avoir pu établir un lien émotionnel avec lui), peut être vécue comme un traumatisme destructeur, ou à l’opposé, comme une épreuve structurante. Dévastatrice pour les uns et bénéfique pour les autres. Cela dépendra finalement de ce que l’entourage, et principalement la mère, aura tenu comme discours au sujet de cette figure paternelle manquante. Si l’image que l’on donne du père est valorisante ou dépréciative.

Le père absent peut avoir de multiples facettes : silencieux, violent, impuissant, incestueux, dépressif, tyrannique… L’absence du père crée une faille dans l’être.

 

 

L’enfant va s’identifier à son « agresseur » et la violence du père, qu’elle soit active ou passive, va devenir une part constitutive du Moi féminin ou masculin. Cela peut générer la haine de soi, la peur de déplaire, de décevoir les attentes des autres, et développe aussi le désir d’être irréprochable.

Les conséquences de la blessure paternelle

 

1) Le manque de confiance en l’homme

Cette blessure développe en nous un discours interne critique. Nous nous retrouvons dans l’incapacité de faire confiance aux hommes de manière globale. En fait, nous entretenons des soupçons quant à leurs intentions.

Nous expérimentons un profond sentiment de rancune ou de trahison envers les hommes de manière générale. Nous pouvons entretenir inconsciemment le désir de les voir punis d’une certaine façon. Ceci est une réponse adaptative à cette blessure qui n’a pas encore été guérie.

2) La peur de l’abandon

Nous manquons de confiance envers nos partenaires dans le domaine sentimental. Ceci est généré par la peur de l’abandon. Ce manque de confiance en l’autre se produit lorsqu’enfant nous n’avions pas de connexion émotionnelle authentique avec notre père, même s’il était présent physiquement au quotidien. Cela augmente aussi la peur d’un attachement profond dans nos relations, où nous risquons probablement de nous mettre dans la posture d’abandonner les autres, à notre tour.

Les enfants qui ont manqué d’un père peuvent le poursuivre dans le schéma répétitif des amours impossibles, une fois adultes. Ou bien, ils peuvent s’installer dans une attente inconsciente du père.

3) Le manque de confiance en soi

L’absence du père peut générer un manque de confiance en soi et la difficulté à explorer de nouveaux horizons, ainsi qu’un sentiment d’exclusion. Notamment si nous avions un père critique, strict, contrôlant ou campé sur ses positions.

Ce père qui aurait agi de manière inconsciente (ou déclaré de façon consciente) qu’il savait mieux que nous ce qui était bon pour nous.

Nous nous mettons alors à douter de notre aptitude à réfléchir et à agir correctement. Nous éprouvons une difficulté à nous adapter au monde et à la réalité. A l’âge adulte, nous pourrons expérimenter la sensation d’avoir au dessus de notre épaule la présence d’un juge impitoyable qui nous observe, commente et évalue le moindre de nos faits et gestes.

Voilà pour aujourd’hui !

J’espère que cet article vous aura permis de comprendre comment se crée la blessure paternelle. Nous avons vu qu’elle peut avoir lieu suite à l’abandon d’un père, à l’absence d’un père…voire même à la présence d’un père. Ce n’est pas parce que vos parents sont restés mariés toute leur vie que vous ne pouvez pas souffrir de blessure paternelle. Il est important de s’informer sur les conséquences qu’elle peut avoir sur notre psychisme. Et de quelle façon cela peut se matérialiser dans notre vie.

Mais il y a une bonne nouvelle : nous vivons une époque absolument géniale où il est possible de réparer de tels traumatismes. Alors n’hésitez pas à investir en vous-même, et en votre santé mentale. Je vous encourage à vous faire accompagner par un thérapeute, car c’est une démarche qu’on ne peut réaliser seul. Travailler sur soi, ce n’est pas juste écouter de la relaxation, méditer et faire des exercices de yoga. On ne guérit pas une plaie infectée en posant un pansement dessus. À un moment donné, il faut se retrousser les manches et aller voir ce qui fait vraiment mal.

Oui, clairement, ça demande du courage… mais après, quelle libération et quelle sécurité intérieure!

La semaine prochaine nous verrons ensemble la suite et fin de cet article. D’ici là, soyez bons, soyez doux, prenez soin de vous.

Célia

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