
Qu’est-ce qui nous rend inapte à l’amour ?
Bonjour à tous !
J’espère que vous allez bien et que vous profitez bien de votre journée !
La semaine dernière, nous avons vu les caractéristiques d’une relation basée sur l’amour. Et la semaine avant, les relations d’attachement. Ceci nous a permis de faire la différence entre les deux.
Alors après ça, il reste une question en suspend: qu’est ce qui nous rend inapte à l’amour? Nous allons voir sans plus tarder ce qui fait que nous nous retrouvons dans des relations insatisfaisantes et souffrantes, alors qu’on a envie d’autre chose !
Qu’est-ce qu’une croyance limitante ?
Tout d’abord, il est important de savoir ce qu’il se passe dans notre cerveau. Depuis le moment de notre conception jusqu’à notre présent, des expériences de vie nous ont impacté. Et notre inconscient en a tiré des conclusions. Il a formé des « croyances » sur nous-même, le monde et les autres. Ces croyances constituent des filtres à travers lesquels nous allons percevoir, interpréter et vivre notre réalité. Une croyance devient « limitante » lorsqu’elle devient handicapante pour celui qui l’a intégrée. Elle finit par le faire souffrir, lui et son entourage.
Les croyances limitantes peuvent également se former suite à des événements marquants qui se sont produits dans nos lignées maternelles ou paternelles. Si ces événements n’ont jamais été acceptés, compris, et digérés, nous en devenons les dépositaires à notre insu. Nous rejouons indéfiniment, de génération en génération, ces scénarios non résolus que nous devons revivre sans cesse : abus, violence, faillite, trahison, trauma divers, sans que nous le sachions consciemment. Ces scénarios s’arrêtent lorsque l’on en prend conscience et que l’on entame une démarche d’accompagnement pour les déprogrammer.
Le conditionnement familial et inaptitude à l’amour
Vous avez peut-être eu la chance de vivre au sein d’une famille aimante. Mais si vous êtes en train de lire cet article, il y a des chances pour que ça ne soit pas le cas. Imaginons un exemple concret. Vous êtes un enfant et vous grandissez en ressentant la tension et le manque d’amour sous votre propre toit.
La relation entre votre père et votre mère est conflictuelle. Il se peut que votre mère se plaigne quotidiennement de sa vie de ménagère, de son mari qui n’est jamais là, et de ne pas avoir de temps pour elle. Elle se positionne en victime.
En l’écoutant se lamenter, on peut la comprendre lorsqu’elle dit que la vie est contraignante, que son mari ne l’aime pas, qu’elle se néglige parce qu’elle s’occupe des enfants et de la maison, et que tout cela la démoralise.
D’ailleurs, lorsque votre mère se met à faire des reproches à votre père quand il rentre, il se met rapidement à s’énerver, puis finit par se mettre en colère et quelques fois à devenir violent.
Et effectivement, si un jour vous êtes témoin de cela, vous voulez bien la croire lorsqu’elle dit que votre père ne l’aime pas.
En tant qu’enfant, vos parents sont la seule référence que vous avez sous les yeux, de votre naissance jusqu’à votre adolescence. Et enfant, vous croyez que ce que vous vivez est la norme.
En vivant ces scènes au quotidien dès le plus jeune âge, vous allez ancrer dans votre inconscient toutes sortes de croyances limitantes concernant la vie de famille et le couple.
Dans l’exemple du dessus, les croyances limitantes peuvent être : « Les femmes sont des victimes », « la vie est difficile », ou « les hommes ne sont pas fiables ». Ou encore: « le couple est source de souffrance », ou bien « l’amour détruit ».
Les croyances limitantes concernant votre droit à l’amour
Imaginons : un petit garçon de 4 ans tombe, se fait mal et pleure. Son père arrive se met en colère en lui disant : « Arrête de pleurnicher comme une fillette, ce n’est rien ! ». Les croyances limitantes possibles sont : « Les garçons n’ont pas le droit de pleurer », « si j’exprime mes émotions, je suis disputé », « pour être aimé, je dois être fort. »
Imaginons cet enfant devenu jeune adulte. Il y a de grandes chances qu’il n’exprime jamais ses émotions ou sa douleur -même si ça bouillonne à l’intérieur de lui- pour éviter les conflits et être accepté.
Ça peut marcher un certain temps, mais une fois en couple, ce fonctionnement va l’empêcher d’exprimer qui il est. Cette censure émotionnelle va fausser ses rapports avec l’autre. Sa compagne ne saura pas ce qu’il ressent, et comme il ne lui fera jamais rien remarquer, elle continuera à agir comme elle le fait en pensant que tout va bien pour lui . Sauf que les années passant, cette rétention émotionnelle peut l’amener à une explosion de colère et à la rupture. Ou bien déclencher des maladies (de la thyroïde ou de la peau, par exemple). C’est le corps qui enclenchera le système d’alarme.
La stratégie inconsciente du « caméléon » pour assurer notre survie
Revenons au petit enfant. Ses parents sont fatigués, stressés à cause de leur travail, pour des problèmes financiers, ou simplement énervés l’un contre l’autre. Il se peut qu’ils déversent leur trop-plein émotionnel sur leur enfant.
À la moindre faille, à la moindre petite erreur de sa part, ils vont lui faire comprendre qu’il les dérange. Ou bien qu’il n’est pas comme ils le voudraient : pas assez sage, pas assez ordonné, trop rêveur, pas assez obéissant, pas assez studieux. Et il va les voir se mettre en colère.
Or, il sait très bien que ses parents assurent ses besoins essentiels et sa sécurité, et qu’il a besoin d’eux pour vivre. Il va donc tout faire pour correspondre à leurs attentes…
Pour éviter que ses parents soient énervés et le punissent, il va se sentir obligé de faire ce qu’ils lui disent de faire, et être ce qu’ils lui demandent d’être.
C’est alors qu’il va commencer à se mettre en « référence externe », c’est-à-dire à se préoccuper de ce que les autres pensent de lui.
À ce moment-là, il joue un rôle pour faire plaisir aux autres et pour être aimé. Il s’adapte tellement qu’il dénature complètement qui il est.
L’enfant va jouer un personnage. Et au fil des années, ce rôle va se transformer en réalité pour lui, mais aussi pour les autres. Habitué à s’adapter pour ne pas être rejeté, il arrive un moment où il va perdre toute spontanéité, et ne saura plus qui il est véritablement, au fond.
La seule chose qu’il pourra dire, c’est qu’on le trouve gentil et qu’il manque de confiance en lui.
En fait, il est en souffrance car il s’est perdu de vue et qu’il est en « manque de lui-même ».
La cause principale de l’inaptitude à l’amour, c’est le rejet de soi
Le rejet de soi apparaît lorsque nous cultivons une idée de perfection à atteindre qui est complètement fausse, et inatteignable. Nous avons un idéal à atteindre, et nous nous mettons la dragée haute. C’est lorsque nous sommes certains que nous ne serons jamais à la hauteur.
Cet idée de perfection est fausse, mais on y croit. Et faute d’être parfait, on se rejette.
D’une certaine façon, on n’arrive pas à se pardonner de ne pas être ce qu’on voudrait être. C’est à dire: être parfait aux yeux des autres. Et le niveau de rejet de soi que l’on atteint dépend de la force avec laquelle les adultes ont réussi à briser notre intégrité pendant l’enfance (dévalorisation, humiliation, violence physique…)
La relation : quand l’autre est notre miroir
Etre très exigeant envers soi-même, ou penser que l’on est nul, c’est ne pas s’accepter et se respecter tel que l’on est. On croit que ce que l’on est ne suffit pas. Alors, on se dévalorise soi-même. Il faut toujours en faire plus, ou faire mieux.
Nous sommes déçus de nous-même et jamais satisfait, nous ne nous aimons pas.
Comme nous n’avons pas d’amour pour nous-même, nous ne pouvons pas donner ce que nous n’avons pas déjà.
Ne pas régler ses blessures d’enfance, son manque de confiance en soi, sa basse estime de soi et ses traumatismes, c’est prendre le risque d’attirer quelqu’un qui a le même profil que nous, ou une personne qui appuiera sur les boutons de nos insécurités.
Cela ne nous empêche pas d’entrer en relation avec quelqu’un… Mais qu’aurons-nous à offrir à l’autre si nous nous maltraitons ainsi ?
Si la réalité que nous vivons est la matérialisation de nos croyances limitantes, quel type de personne allons-nous attirer ?
Et c’est comme ça que nous nous retrouvons dans des relations basées sur la peur, le manque de respect, l’insatisfaction.
Observation de soi et prise de conscience
Je vais vous le dire franchement : avant toute chose, vous vous êtes incarné sur Terre pour vous rendre heureux par vous-même. C’est votre mission. Personne ne peut le faire à votre place. Alors retroussez-vous les manches, et arrêtez d’attendre un miracle.
Dans un deuxième temps, vous êtes là pour partager avec les autres cet amour que vous avez cultivé à l’intérieur de vous-même.
Et pour arriver à être heureux, je vous encourage à examiner ce que vous croyez. A observer la façon dont vous vous jugez et dont vous jouez à la victime.
Une fois qu’on a développé sa conscience, on observe nos pensées et on arrive à écouter ce qu’elles nous racontent avec un certain recul. On remet en doute les critiques et les interprétations de notre mental. Aussi, on arrête de faire des suppositions, car elles ne font que nous insécuriser et renforcer notre schéma comportemental.
On observe le rapport qu’il y a entre une pensée que l’on entretient et une émotion qui se déclenche. Nous réalisons aussi que la chose sur laquelle nous portons notre attention s’amplifie (les défauts/les problèmes, ou les qualités/ les solutions). On observe nos comportements, nos situations de vie… Et on peut voir quelle est la source de nos agissements (la peur/ou l’amour, les interprétations/ou notre intuition).
Le pouvoir de changer notre inaptitude à l’amour
Au moment-même où vous constatez que vous vous mettez dans une posture de victime, vous avez le choix de changer de comportement.
Si la situation que vous vivez ne vous convient pas, est-ce qu’il est pertinent de continuer à vivre votre vie en « pilote automatique » ?
« Est-ce que je veux continuer à agir de la même façon (faire le caméléon, par exemple) et obtenir toujours le même résultat ? » (le manque de respect, les abus…)
Il est là votre pouvoir ! A partir de là, vous avez le choix de questionner vos pensées ou réactions automatiques. Vous ralentissez et vous écoutez votre cœur. Vous posez des limites envers les autres.
Parce que finalement, on a le choix de changer notre façon de penser, nos paroles, nos habitudes, nos comportements, nos croyances limitantes. Finalement, nous avons le pouvoir de changer notre vie toute entière en faisant des choix différents.
Sans conscience, il n’y a pas de choix. On subit nos pensées, nos peurs, nos conditionnements.
Avec de la conscience, on récupère notre libre arbitre et donc notre pouvoir créateur.
Finalement, on devient responsable de notre vie. Et c’est magique !
Voilà pour aujourd’hui ! J’espère que cet article vous apporte un bel éclairage sur les rouages de notre inconscient et de son impact sur notre réalité. Je trouve ça passionnant ! Et c’est toujours rassurant de se dire que nous avons toutes les cartes en main. Il suffit de le décider !
Et vous, quelles sont les croyances limitantes que vous avez intégrées et dont vous aimeriez vous libérer?
De quels comportements automatiques souhaiteriez-vous vous débarrasser? Merci de nous les partager en commentaires!
Belle semaine à vous, profitez bien et prenez soin de vous ! Je vous souhaite tout l’amour que vous méritez ; sincèrement.
Au plaisir de vous retrouver!
Célia

