
Votre relation est-elle basée sur l’attachement ?
Bonjour tout le monde ! Aujourd’hui nous allons parler de la thématique des relations amoureuses ! A l’époque dans laquelle nous vivons, de nombreuses personnes veulent vivre une relation de couple pour répondre aux attentes de la société.
En effet, on est arrivé à nous faire croire que le couple était gage de bonheur, et à la fois, que si nous ne sommes pas en couple, c’est que nous avons un problème…
Et du coup, ça nous met la pression.
Egalement, une grande partie de la population se met en relation avec le premier venu qui semble s’intéresser à leur personne. Pourquoi ? Pour combler un vide, un mal-être, un besoin d’amour…ou pour donner un sens à leur vie.
Une relation basée sur l’attachement est-elle considérée comme une relation d’amour?
Est-on obligé d’être en couple ?
Nous engageons-nous dans une relation pour les bonnes raisons ?
Dans cet article aujourd’hui, nous allons traiter principalement des caractéristiques de la relation d’attachement, basée sur la peur. Alors, votre relation est-elle basée sur l’attachement? Sautons sans plus attendre à pieds joints dans le vif du sujet !
L’attachement, pour l’expliquer d’une manière concise, c’est ce qui arrive avant l’amour. C’est un type de relation reflétant un manque de maturité affective. Il désigne les désordres émotionnels, comportementaux et d’interaction sociale que nous expérimentons à l’age adulte, et qui sont dus à un échec de l’attachement relatif aux besoins primaires lors de la petite enfance.
L’attachement et la peur de perdre
L’attachement, c’est lorsque l’on a besoin de quelqu’un dans notre vie pour lui donner un sens.
Nous sommes en référence externe, et notre existence tourne autour de l’autre personne :
« Que va t’elle penser de moi si je dis ceci ou si je fais cela ?
« Pourquoi ne m’a t’il pas appelé ? On ne s’est pas vus depuis hier, ça n’est pas normal, il a peut-être eu un coup de cœur pour quelqu’un d’autre. »
« J’ai vraiment envie de sortir boire un verre avec mes amies ce soir, mais si je le fais, il va s’énerver, donc je préfère refuser l’invitation. »
Nous avons peur d’être jugé par l’autre et abandonné.
L’attachement et le manque de sécurité affective
Les personnes dépendantes affectives sont rarement amoureuses, elles sont tout le temps attachées à l’autre et entretiennent des relations fusionnelles. Elles se coupent de leur entourage pour ne passer leur temps qu’avec l’élu de leur cœur. Toute leur vie gravite autour de leur partenaire. Leur réservoir d’amour est vide comme un gouffre sans fond, et elles comptent sur leur partenaire pour le remplir.
L’attachement et la manipulation
On a éperdument besoin de l’autre, mais on veut faire croire à l’autre qu’il a également besoin de nous. Et pour ce faire, nous allons nous rendre indispensable.
On peut se mettre à rendre beaucoup de services à l’autre. Puis lui reprocher d’avoir abusé de notre gentillesse lorsqu’on s’aperçoit qu’il prend tant qu’on lui donne, mais qu’il ne nous aime pas davantage. On fait en sorte qu’il ressente de la culpabilité dès qu’il fait quelque chose sans nous.
On observe les faits et gestes de l’autre sous l’œil du microscope, on prêche le faux pour savoir le vrai, et on lui demande des comptes : « Qui est-ce qui t’envoie tous ces textos ?! »
« Mais tu ne m’as pas dit que tu passais la soirée avec ton frère ?».
La suspicion et la justification constante sont de mise.
L’attachement et l’angoisse de la solitude
L’attachement, c’est le besoin obsédant d’être avec l’autre. Dès que notre partenaire s’éloigne ou se détache un peu pour passer du temps seul, on se retrouve face à soi-même. On se sent en insécurité, on se fait des films, on angoisse, on ne dort plus, et on est sur le qui-vive.
Au lieu de vivre notre vie et de profiter de ce temps-là pour prendre soin de nous, sortir avec des amis ou voir notre famille, on tourne comme un lion en cage, la boule à l’estomac. On pense que l’absence de l’autre et la prise de distance affaiblissent et fragilisent notre lien avec l’autre.
Attachement et manque d’autonomie :
Nous ne nous sentons pas capable de faire les choses seuls ou de prendre des décisions.
Nous avons l’impression de ne pas pouvoir nous en sortir sans la présence et l’aide de notre partenaire. Dès qu’il s’absente, rien ne va plus. Nous nous sentons incomplets, abandonnés et avons besoin de l’autre pour nous aider à gérer notre vie et à nous sentir bien. Concrètement, nous fuyons nos responsabilités, et les faisons porter à l’autre. Nous nous mettons dans une posture de victime en détresse. En refusant d’assumer les conséquences de nos choix, de nos non-choix, de nos actions ou de nos réactions, nous percevons l’autre comme la solution à nos problèmes, à notre vie.
L’attachement et la compétition:
On a confiance ni en soi-même, ni en l’autre. Nous avons une faible estime de nous.
On a l’impression que n’importe quelle personne qui croiserait son chemin serait mieux que nous. Nous ressentons les personnes extérieures à notre couple comme des concurrents potentiels, apte à nous voler notre partenaire.
Nous sommes jaloux des personnes avec lesquelles notre partenaire passe du temps, même s’il s’agit de ses amis ou de membres de sa famille.
L’attachement et la sur-adaptation :
Nous nous plions en quatre, nous faisons le caméléon pour plaire à l’autre, retenir son attention et le garder près de nous. Nous jouons un rôle. Nos petites attentions, nos services rendus, le choix de nos vêtements, voire de notre couleur de cheveux sont dictés par la peur de déplaire. Et nous voudrions qu’il en fasse autant que nous pour être rassuré sur son « amour ».
Attachement et sentiment d’obligation :
Lorsque notre partenaire refuse d’être contrôlé, qu’il n’en fait qu’à sa tête, nous essayons de l’emprisonner et de le culpabiliser dès qu’il ne répond pas à nos attentes et exigences. On restreint sa liberté et on le punit émotionnellement. C’est la soupe à la grimace et les reproches pleuvent.
Or, dès qu’un être humain se sent obligé de faire quelque chose dont il n’a pas envie, il y oppose de la résistance. Et plus on résiste, plus on souffre. La relation est faussée. Elle devient envahissante et contraignante.
L’attachement, le sentiment d’impuissance et le besoin de contrôle :
Si nous avons des attentes qui ne sont pas comblées, nous nous sentons blessé, jaloux, en colère ou triste, et nous ressentons un sentiment d’injustice. On demande toujours plus de preuves à notre partenaire. On se sent à la fois impuissant et frustré à cause de lui, parce que nous ne savons pas ce qu’il a dans la tête, et que nous ne pouvons pas contrôler ses pensées, ses émotions et ses comportements. Nous voudrions gérer à la fois notre moitié de la relation et également sa moitié à lui. Ce qui revient à vouloir le déposséder de son libre-arbitre.
Attachement et dramatisation :
Nous sommes toujours en train d’imaginer le pire scénario concernant notre relation.
En train d’épier et d’interpréter un regard, un haussement de sourcil, un grattement de gorge…
Nous nous sentons constamment sur la sellette. Et pour inverser la tendance, nous mettons l’autre en insécurité pour que lui aussi ait peur de nous perdre. Nous lui faisons du chantage affectif. Nous vivons dans un mélodrame qui devient rapidement difficile à supporter.
L’attachement et la toxicité :
L’attachement rend un individu toxique. Et par cette attitude, le partenaire peut également devenir toxique à son tour. Cela rend le couple malsain. Cette relation devient la matérialisation de tout ce qu’il se passe à l’intérieur de chaque participant (ses blessures, croyances limitantes et projections).
Le couple devient un lieu de tension, de conflit et de souffrance.
Si le partenaire est un individu qui a un bon niveau d’amour de soi, il ne pourra pas tolérer une relation de ce genre bien longtemps. Par respect pour lui-même, il mettra un terme à la relation.
Par contre, si une personne dépendante affective est en couple avec un individu qui a les mêmes tendances qu’elle, la relation peut durer des années et être destructrice.
Attachement et lutte de pouvoir :
Qui gagne les points ? Qui domine l’autre ? On pèse et on soupèse : qui donne moins que l’autre ? Qui reçoit le plus ? Qui ordonne et qui exécute ? Lequel des deux obéit pour éviter le conflit?
Il ne s’agit pas d’amour ici, mais de jeux stratégiques. On est dans le calcul constamment. Ceci nous prend énormément d’énergie mentale et nous fait vivre des montagnes russes émotionnelles.
Au lieu de nous nourrir, cela nous épuise.
En résumé
Lorsque nous avons peur de perdre notre relation, nous créons de nombreuses règles pour nous protéger de la douleur émotionnelle. Ces règles affectent la qualité de communication entre les partenaires, parce que lorsque nous avons peur, nous mentons.
Pourquoi ? Pour ne pas faire de vagues et pour correspondre à l’image que l’autre se fait de nous. Pour ne pas décevoir ses attentes. Et du coup, suite logique, nous nous sentons dans l’obligation d’adopter des comportements qui ne nous correspondent pas dans le but de satisfaire l’autre.
Sinon, il va être blessé, se mettre en colère contre nous, ou fuir. Nous faisons tout cela pour éviter le conflit et l’échec de la relation avec notre partenaire.
Mais est-on véritablement en paix et en sécurité avec soi-même lorsque nous nous mentons à nous-mêmes ?
Est-ce vraiment de l’amour lorsque nous nous faisons aimer pour un rôle que nous jouons ?
Et si nous étions vraiment nous-mêmes, cette relation tiendrait-t-elle le coup ?
N’est-ce pas plus rapide, plus simple et reposant d’être aimé pour qui nous sommes vraiment ?
Voilà pour cet article ! Après avoir lu toutes les caractéristiques d’une relation d’attachement, vous devriez y voir plus clair sur ce qui vous relie à votre partenaire ! Si vous vous retrouvez dans ce type de relation, vous pouvez vous faire accompagner par un thérapeute pour modifier vos croyances limitantes, guérir vos blessures émotionnelles et apprendre à vous aimer. Vous vous aimerez et serez apte à attirer une personne saine et aimante dans votre vie ! En tout cas, c’est tout ce que je vous souhaite !
Si cet article peut être utile pour une personne de votre entourage, et l’aider à ouvrir les yeux sur ce qu’elle vit, merci de lui partager!
A la semaine prochaine, cette fois-ci nous parlerons d’amouuuur !!!
Prenez soin de vous!

