
Pourquoi nous procrastinons concernant les choses qui nous importent le plus? (partie 2)
Bonjour bonjour, j’espère que vous allez bien.
Si vous êtes en vacances, j’espère que vous prenez le temps de savourer chaque instant au maximum! La semaine dernière, nous avons vu ensemble la première partie de « Pourquoi nous procrastinons concernant les choses qui nous importent le plus ? (partie 1) ». Aujourd’hui, nous verrons la suite et fin de cet article.
5) Description du processus
La première chose dont nous avons besoin, c’est de réaliser qu’un problème émotionnel est un support extraordinaire pour effectuer un cheminement à la fois intérieur et libérateur.
Imaginons que vous ayez en face de vous un enfant ou un ami qui a un problème émotionnel.
Si vous vous contentez de l’écouter et de lui dire : « Ok, je comprends ton problème. Tu n’as qu’à faire X, Y et Z, et puis tout ira bien ». D’après vous, comment est-ce qu’il se sentira ?
Ou encore, quelle réaction obtiendrez-vous de cette personne ? En tout cas, vous pouvez facilement imaginer que votre intervention ne portera pas les fruits escomptés.
Le but est d’approcher cette problématique d’une manière très spécifique. Nous avons besoin d’approcher notre problématique comme nous nous approcherions d’un bon ami, d’un enfant, ou d’un parent proche.
La première chose à faire est d’identifier la résistance. Et à partir de là, commencer à apporter notre présence à cette part de nous. Cette résistance peut se manifester à travers une partie de notre corps. Par exemple, notre ventre qui devient lourd, une douleur émerge dans notre estomac, notre cœur se met à battre plus vite, nous ressentons une boule dans la gorge…
Posez votre attention là-dessus, et surtout, restez pleinement présent à cela. Reconnaissez cette part de vous qui exprime quelque chose. Laissez-la s’exprimer et écoutez-la, comme si vous étiez de bons amis. Expérimentez-la et donnez-lui du sens. Et à partir de là, demandez à cette partie qui s’exprime quelle est la prochaine petite étape qu’elle voudrait que vous franchissiez.
Qu’est ce qui serait assez sécurisant de faire pour vous permettre d’atteindre cet objectif ? Et allez dans cette direction concrètement en posant une action.
Pourquoi ? Parce que votre système nerveux apprend par l’expérience et non par la pensée ou la parole. Il ne suffit pas de dire « je vais faire ceci », il faut passer à l’action. Ce qui a été appris par une mauvaise expérience (ici : « si je parle devant tout le monde, je vais être humilié et honteux » ), doit être reprogrammée par une meilleure expérience. Donc, il nous revient de reconfigurer ce qui nous fait peur de la bonne façon, dans le but de dépasser ce blocage.
6) Analogie entre le système de protection et la salle de musculation
C’est comme si vous alliez à la salle de musculation et que vous commenciez à soulever les poids les plus lourds d’abord. Que va t’il se passer ? Vous risquez d’être frustré parce que vous n’y arrivez pas. Vous pouvez vous blesser, et ça ne va pas être un entrainement efficace. Puis enfin, la fois suivante, vous irez vous entrainer à reculons en appréhendant cette future séance de torture.
Alors que si vous allez dans la même salle, et que vous prenez les poids ni trop légers, ni trop lourds, qui correspondent à vos capacités, vous aurez la résistance adéquate pour vous permettre de faire de réels progrès. Et après quelques mois de pratique, vous constaterez une réelle différence, aussi bien dans votre pratique, que par rapport à l’aspect de votre corps. Il aura l’habitude de s’entrainer, il se sera renforcé, il se sera sculpté.
Et il en est de même avec notre corps émotionnel. Nous devons l’approcher d’une manière émotionnelle. Nous devons être réceptifs à nous-mêmes. A ce que nos émotions nous expriment par le biais de notre corps. Et c’est comme cela que nous commençons à travailler, un pas après l’autre, avec ces parts de nous. Et à partir de là, nous pouvons demander à l’intelligence de notre corps quelle est la prochaine étape à effectuer. Puis passer à l’action (ce qui revient à nous reprogrammer par l’expérience) et à célébrer chaque étape franchie.
7) Passage à l’action = célébration
Il est très pertinent -pour la reprogrammation de votre système nerveux- de prendre le temps de laisser la sensation de cette nouvelle expérience vécue se répandre dans tout votre corps. Même les toutes petites étapes, célébrez-les, chacune d’entre elles.
Et répétez, répétez, répétez cela : connexion à vos émotions/connexion à votre corps/demander à votre corps quelle est la prochaine étape/ petite étape franchie/ sensation agréable dans le corps/ célébration…jusqu’à ce que vous ayez atteint votre but.
8) Travailler sur nos peurs pour élargir notre champ des possibles
Et au fur et à mesure, vous allez vous rendre compte que ce qui vous passionne -ou ce que vous désirez le plus- est en train de se manifester dans votre vie. Il se peut même que votre objectif de départ prenne une ampleur plus grande que celle que vous aviez imaginée.
Et on peut combiner ce processus comme je l’ai fait avec mon client, avec un travail sur le système nerveux, sur la méditation. En créant simplement une meilleure connexion émotionnelle avec soi-même et une conscience de soi plus aiguisée, on commence à entrer en contact avec ce qu’il se passe en nous. Ainsi, on peut réunir le corps et l’esprit ensemble de façon à ce qu’ils travaillent en harmonie.
Et en ce qui concerne mon patient, après des années de procrastination, en l’espace de 3 mois, cet homme à enregistré et posté un podcast, il a re-négocié son contrat de travail pour lui libérer du temps et travailler en parallèle sur le sujet qui lui tient à cœur. Il a crée une connexion émotionnelle plus profonde avec ses amis et sa famille, puisqu’il a appris à le faire avec lui-même. Et dans le nouveau projet dans lequel il s’est lancé, il a commencé à gagner de l’argent.
Donc la vie dont il avait rêvé depuis toutes ces années est en train de se manifester actuellement dans sa réalité.
9) A vous de passer à l’action maintenant !
Et je vous partage cette histoire, parce que si vous commencez à suivre ces étapes que je vous ai données, et à faire un travail de re-parentage avec ces parts de vous, plutôt que de les fuir, ou d’utiliser des stratégies pour éviter d’écouter ce qu’elles ont à vous dire…si vous pouvez accueillir ces parts, écouter ce qu’elles ont à vous dire, développer la conscience de leur présence en vous et leur apporter tout votre amour, vous avez le pouvoir de réaliser ce qui vous est le plus cher dans cette vie.
En fait, c’est si beau d’en être le témoin, de pouvoir l’expérimenter. Et je souhaite tellement que cela puisse vous arriver à vous aussi !
Donc pour récapituler tout ce qui vient d’être dit aujourd’hui :
- Sachez ce que vous voulez exactement qu’il se manifeste dans votre vie.
- Trouvez la résistance, écoutez-la comme un ami, reconnaissez-la.
- Demandez-lui quelle est la prochaine toute petite étape à franchir qui lui paraît la plus gérable ou sécurisante en direction de votre objectif.
- Franchissez concrètement cette étape en agissant.
- Prenez le temps de ressentir dans votre corps l’état dans lequel vous êtes(satisfaction, fierté, euphorie) une fois que la tâche a été accomplie.
- Célébrer cette petite victoire.
- Recommencez !
Voila pour aujourd’hui !
Si cela vous a parlé, avez-vous appris quelque chose sur vous en lisant cet article ?
Avez-vous eu une prise de conscience, des éclairages sur vos comportements? Que vous empêchez-vous de faire, et quel serait le risque si vous osiez vous lancer? Quel comportement précis la peur déclenche t’elle chez vous ?
Avez-vous des questions à ce sujet ?
Si c’est le cas, merci de me les partager dans les commentaires. Je me ferai un plaisir de vous répondre.
Si vous pensez que cet article pourrait aider un proche qui a du potentiel, qui passe son temps à se fuir, et que vous rêveriez de le voir se réaliser, merci de lui partager cet article.
Où que vous soyez, je vous souhaite de passer une belle journée.
Soyez bons, soyez doux, prenez soin de vous… et à la semaine prochaine !
Célia

