méditer en ressentant de la colère
Croissance personnelle

Qu’est ce que la méditation ?

Bonjour à toutes et à tous !

Dernièrement, plusieurs personnes m’ont contactée pour que je leur parle davantage de cette pratique spirituelle: qu’est ce que la méditation? Quitte à en parler, autant que ça serve au plus grand nombre : je me suis dit que c’était l’occasion pour faire un article à ce sujet !

Selon certaines études scientifiques, il semblerait que nous ayons 60 000 pensées par jour.

95 % de celles-ci seraient identiques à celle de la veille, et de l’avant veille, etc…

Et ils se trouve que 80 % d’entres elles seraient négatives ! Ce nombre de pensées varie en fonction des personnes et de leur état intérieur. Cela semble une raison suffisante pour s’intéresser à la méditation. Il est d’ailleurs étonnant que la méditation ait le vent en poupe dans la société dans laquelle on vit. Société obsédée par la rentabilité, l’efficacité, le rendement, le « faire ». Parce qu’a priori la méditation ne « sert à rien »…

 

Ce que N’EST PAS la méditation

Contrairement aux idées reçues, la méditation ce n’est pas faire le vide. La méditation ne consiste pas à réprimer ses pensées ou à se calmer.

 

La méditation, ce n’est pas faire silence : parce qu’on ne fait pas le silence, on arrête de faire du bruit. Chaque personne qui a essayé de méditer un jour s’est rendue compte qu’on ne peut pas arrêter de penser. On ne peut pas DECIDER d’arrêter de penser. Vouloir arrêter de penser, c’est encore une pensée. C’est aussi vouloir aller à contre-courant de ce qui est.

La méditation n’est pas la concentration. Par exemple, dans les étapes du yoga de Patanjali, il est bien distingué « Dharana » : la concentration, et Dhyana, qui est la méditation.

La méditation n’est pas la relaxation. La méditation implique la relaxation.

Même si à un certain degré la méditation implique un certain niveau de concentration, ce n’est ni l’une ni l’autre, puisque méditer c’est accueillir ce qui est tel que c’est.

Accueillir nos tensions, nos dispersions, nos rêveries, nos errances mentales…

La méditation n’est pas forcément religieuse. Il y a de la méditation dans le bouddhisme, mais depuis l’apparition de la « méditation de pleine conscience », on s’est bien rendu compte que c’est une technique qui n’impliquait aucune croyance. En occident, la méditation n’est ni prière, ni adoration envers une divinité, il s’agit d’un retour à soi essentiellement.

Il s’agit de laisser se dévoiler ce qui est, et de revenir à notre expérience la plus simple, la plus immédiate, sans y coller des croyances, ou des attentes spécifiques. C’est une pratique spirituelle laïque.

 

Ce qu’EST la méditation

Les traditions orientales et occidentales ne donnent pas tout à fait le même sens au mot « méditation ». En Occident, quand on parle de méditer sur quelque chose, on parle de réfléchir profondément sur un sujet, de s’imprégner du sens d’une phrase. Ça, c’est méditer au sens commun.

La méditation dans le sens que lui donnent les orientaux, quand on parle de méditation dans le yoga ou dans le bouddhisme, la méditation est sans objet. C’est plutôt un « exercice d’attention », de présence, de qualité de présence plutôt qu’un exercice de réflexion.

Ce qui est délicat, c’est que la méditation ne consiste pas à faire quelque chose. C’est ce qui rend la chose difficile à comprendre. C’est que quand on médite, en fait, on ne fait rien…

 

moine qui médite

 

Pourtant méditer est un verbe, donc cela supposerait que l’on fasse quelque chose, c’est pour ça que l’on a tendance à dire qu’on fait le vide. Non, méditer ne consiste pas à « faire », mais à « être ».

Bien sûr, il n’y a rien à faire pour être, parce qu’on est déjà. C’est là tout le paradoxe. Mais, on est parasité, détourné de cet état de présence par nos fluctuations mentales.

Habituellement, nous disons je suis fatigué, je suis triste, je suis heureux,… C’est une chose dont on a une compréhension immédiate. Mais qu’est-ce que ça veut dire « je suis » ?

Donc là, ça semble déjà plus mystérieux. Et pourtant c’est évident : je ne peux douter du fait que je suis. Si je dis « je ne suis pas », ce serait contradictoire. Puisque si je dis que je ne suis pas, c’est que je suis. Vous suivez ?

On a tous une compréhension intuitive de « je suis ». C’est quelque chose qui se donne immédiatement. Et méditer, c’est revenir à « je suis ». A tout simplement être. A goûter à notre présence ici et maintenant. Quelque soit l’état dans lequel on est physiquement, émotionnellement, mentalement. « Je suis » fait référence à notre essence véritable, à la source de vie que nous sommes, à cette conscience observante. Cette présence consciente qui est là, quelque soit le contexte dans lequel on se trouve, tout au long de notre vie.

Concrètement, méditer c’est se poser, observer, être réceptif et accueillir ce qui se passe en nous . Tel que c’est, sans volonté de le modifier, et ne vouloir rien d’autre que ça. Car vouloir autre chose, ce serait résister à ce qui est, et nier le présent. Ce serait être en conflit avec la vie. Ce qui serait source de souffrance.

 

Comment méditer ?

 

Donc en général, méditer ça suppose au moins d’être immobile intérieurement. Vous pouvez, dans un premier temps, vous asseoir sur une chaise et poser les pieds à plat sur le sol. Poser les mains à plat sur vos cuisses. Avec la colonne vertébrale droite, sans tension, puisque c’est une posture qui à la fois détendue et dynamique. Les épaules basses, la nuque dégagée, le menton un petit peu rentré vers le cou. Les yeux ouverts ou fermés. C’est à chacun de sentir ce qui est le plus facile pour soi. Contrairement à ce que l’on peut croire, méditer les yeux ouverts peut-être plus facile parce qu’on est moins happé par le « bla-bla » du mental. À ce moment-là, le regard sera centré en un seul point, sans forcer la concentration. Vous allez juste prendre comme repère un endroit qui se situe là où se dépose naturellement votre regard.

 

Pose du lotus méditation

 

Lorsque vous serez plus à l’aise avec la pratique de la méditation, vous pourrez vous mettre en posture de lotus ou demi-lotus.

Il s’agit de retrouver cette posture d’immobilité à partir de laquelle toute notre expérience se développe, tout phénomène interne ou externe est perçu.

Comme l’écran de cinéma sur lequel est projeté le film, il s’agit de revenir à l’écran de notre conscience sur lequel se déploie le film de notre vie, de nos sensations physiques, de nos émotions, de nos pensées.

Ce qui est le plus important lorsque l’on pratique la méditation, c’est de se tenir à une forme de régularité. Faire en sorte d’installer comme pour toute chose une forme de rituel quotidien, et faire preuve d’auto-discipline. C’est un entraînement très particulier, puisque c’est un entraînement qui consiste à ne rien faire.

Être juste attentif et présent sans tension, sans rechercher un état particulier. Sans chercher à atteindre un idéal, ne serait-ce que l’éveil. Sans fuir ses tensions.

Une formule clé de la méditation du bouddhisme tibétain c’est : « sans rejet et sans appropriation ». Être sans rejet, ne rien rejeter, ne rien s’approprier. Les pensées passent, je ne me les approprie pas. Les sons passent, je ne me les approprie pas. Ils pourraient être source de tension, d’inconfort, je les observe apparaitre et disparaitre à ma conscience. Sans me les approprier, ni les rejeter, sans tension, sans but, ni profit. Dans la simplicité la plus nue de ce qui m’est donné dans mon expérience présente.

Ce qui est très généralement conseillé, pour sortir du « faire » et rentrer dans l’« être », pour se désidentifier des pensées et ne plus être emporté par les fluctuations mentales, c’est de suivre sa respiration.

Ce n’est pas une concentration à strictement parler, mais c’est ce qui va vraiment permettre de revenir au corps, et donc de revenir dans le présent. Parce que la sensation corporelle n’a lieu que dans le présent.

 

Les bénéfices de la méditation

 

Heureusement, dans les entreprises une certaine forme de management s’est rendue compte qu’il y avait des bénéfices indirects à la pratique de la méditation. Et que le fait d’arrêter de « faire » pouvait rendre les employés plus efficaces.

meditation pour les cadres

 

Quand on parle de la méditation, on parle souvent de ses effets indirects. Parce que ça ne rentre pas dans une logique du « faire », de gagner, de fabriquer, puisqu’il s’agit avant tout de revenir à ce que nous sommes fondamentalement. Et ce que nous sommes fondamentalement, c’est cette conscience, cette présence.

Alors finalement pourquoi méditer ?

Pour ne pas se sentir à côté de la plaque, ne plus être à côté de sa vie, pour se sentir être.

Lorsque vous décidez de méditer, vous faites le choix de prendre un temps pour vous. Ce qui est déjà génial quand on regarde à quel point nos journées peuvent ressembler à une course contre la montre. Ça nous permet de souffler.

D’observer ce qui émerge en nous, comme un spectateur devant un film.

De se rendre compte de notre météo interne (colère, sérénité, joie, tristesse).

D’écouter notre corps (fatigue, douleurs, tensions, vitalité…).

D’observer notre dialogue interne : les mêmes histoires du passé qui reviennent, un problème qui repasse en boucle, des projections hypothétiques du futur…)

De se rendre compte de notre météo interne (colère, sérénité, joie, tristesse)

 

méditation sur les émotions

 

A moyen terme, cette pratique vous permettra de vous détacher de vos pensées, et donc de couper ce qui sert de « carburant » à vos émotions. Votre mélancolie et votre anxiété, crées par les histoires et illusions de votre mental finiront par se dissoudre. Au final, vous gèrerez mieux la peur, vos états d’âme et ressentirez davantage de sérénité.

A plus long terme, vous ne serez plus obligé d’utiliser une posture précise, ou de vous retrouver dans un décor particulier pour pouvoir méditer. Vous serez en état méditatif que ce soit en faisant la vaisselle, en étant assis à une terrasse de café, en écoutant un ami, ou en faisant la queue dans votre supermarché. L’état méditatif sera comme votre seconde nature. Cela ne vous demandera aucun effort, cela s’imposera à vous.

Voilà pour cet article ! J’espère que vous comprenez mieux maintenant en quoi consiste cette pratique. J’espère que ça vous donne au moins l’envie d’essayer ! En tout cas, je peux vous assurer que la méditation a changé ma vie, et elle fait partie de mon quotidien !

Si vous pensez que cet article peut aider une personne de votre entourage, je vous encourage à lui partager. Partager un article, c’est comme méditer : c’est gratuit et ça fait un bien fou, à vous et à votre entourage !

A la semaine prochaine, et prenez soin de vous !

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