
Comment réparer le lien avec notre enfant intérieur ?
Bonjour à toutes et à tous !
Comment ça va ? J’espère que cet article vous trouve en pleine forme !
Au début du mois d’avril, nous avons parlé de l’enfant intérieur. Comment fonctionne-t-il ? Qu’a-t-il besoin d’entendre ? Comment le rassurer ?
Aujourd’hui nous allons voir ensemble comment nous y prendre pour réparer ce lien que nous avons avec notre enfant intérieur. Comment lui donner toute sa place, et l’honorer comme on le ferait avec une relation précieuse.
Qu’est ce qui nuit au lien que nous avons avec notre enfant intérieur ?
Enfants, la plupart d’entre nous ont été forcés de jouer un rôle, de renier notre réalité telle que nous la vivions à l’époque. Ou bien encore, nous avons dû ignorer nos véritables sentiments et émotions. Ou enfin, nous nous sommes sentis obligés de devoir « performer» ou réaliser quelque chose pour attirer l’attention, et ainsi être aimés.
Le processus de réparation du lien à notre enfant intérieur permet de prendre conscience de notre « héritage ». Il nous aide à différencier ce qui vient véritablement de nous, et à la fois de faire connaissance avec les blessures que les personnes que nous aimons le plus nous ont laissées.
A quoi sert le travail de réparation ?
Le travail de réparation nous permet de commencer à déconstruire le conditionnement de notre enfance. C’est une pratique qui consiste à apprendre comment être notre propre parent aimant.
Cela nous donne par conséquent l’occasion de nous mettre à l’écoute de notre élan premier et spontané. De ce fait, il nous permet de faire des choix qui sont plus en alignement avec qui nous sommes maintenant, et de nous autoriser à les mettre en action.
Quelles sont les étapes pour commencer à se réparer soi-même ?
1) Parlez-vous à vous-même comment un parent sage et aimant
Nous nous parlons à nous-mêmes de la façon dont temps nous a parlé lorsque nous étions enfants. Beaucoup d’entre nous ont été critiqués, inconsciemment humiliés, ou « censurés » concernant l’expression de nos émotions ou de nos sentiments.
Se parler d’une façon aimable ressemble à : « c’est OK de ressentir ça de cette façon ».
« Je comprends pourquoi tu as peur ». « Je sais que tu fais du mieux que tu peux».
2) Se reposer, s’autoriser à ne rien faire
Beaucoup d’entre nous étaient aimés à la condition de réaliser ou d’accomplir quelque chose. Ceci nous a transmis un message subliminal qui correspond à : tu dois « gagner » l’amour.
Se reposer et d’un acte et moi pour notre corps et notre esprit. D’ailleurs lorsque le repos est pratiqué d’une manière intentionnelle, il restaure en nous des espaces de paix, de créativité et d’acceptation de soi.
3) Jouer et rire
Notre enfant intérieur sait comment être spontané et jouer. Cependant la plupart d’entre nous sont déconnectés de cet état naturel parce qu’ils ont grandi dans des foyers où les figures parentales vivaient dans un état d’esprit en « mode survie ».
Le jeu est un exercice qui consiste à faire quelque chose juste pour vous (qui n’est pas jugé ou mesuré) et qui à la fois vous apporte de la joie.
4) Dire non
Les enfants savent intuitivement comment dire, mais également quand dire « non ».
Des figures parentales pourtant bien intentionnées nous instruisent souvent comment nier nos propres limites dans le but d’être vus comme un enfant « gentil » ou « poli »ou encore « normal ».
Nous adoptons une personnalité qui n’est pas la nôtre pour répondre aux attentes des adultes. C’est exactement ce même apprentissage qui fera entrer plus tard ce futur adulte dans un cycle de relations où il se mettra à vouloir plaire aux autres. Une fois grands, nous oublions notre moi authentique, notre « je suis ».
Une grande majorité d’entre nous ne sait pas comment rencontrer ses propres besoins, comment poser ses limites et comment réguler ses propres émotions.
Dire « non » est une marque de respect de soi, qui permet d’engranger davantage d’énergie pour les choses qui servent la plus haute version de nous-mêmes.
Les conséquences d’une absence de réparation
Si pendant notre enfance nous n’avons pas vécu avec des parents aimants, que le fait de ne rien produire était mal vu, que nous n’avons pas été encouragés à jouer, à rigoler ou à poser nos limites, il y a de fortes chances qu’à l’âge adulte nous entrions dans des dynamiques relationnelles dysfonctionnelles. Une absence de réparation va générer le fait que, plus tard, nous ayons également une basse estime de soi, avec la croyance limitante racine que « quelque chose ne va pas chez nous ». Que nous nous sentions déconnectés ou confus concernant qui nous sommes vraiment. Que nous nous mettions à douter de nous-même, de nos jugements, de nos ressentis, de la légitimité de notre monde émotionnel.
C’est d’ailleurs ce qui cause le plus souvent ce que l’on appelle « la nuit noire de l’âme » à l’âge adulte. Ce moment où la vie s’écroule autour de nous et où plus rien ne semble avoir de sens.
Il se peut qu’un jour, dans l’état le plus désespéré que vous puissiez vivre, vous ayez l’envie d’abandonner votre vie, de tout quitter et de déménager dans un autre pays. Que vous ayez envie de vous cacher, l’envie de fuir. En effet, c’est un processus effrayant que celui de faire face à soi-même.
L’importance de réparer le lien avec l’enfant intérieur
Devenir notre propre parent intérieur signifie qu’à partir de ce moment précis, nous nous parlons à nous-mêmes avec compassion et non-jugement. Mais cela veut dire aussi que nous nous faisons la promesse d’honorer nos propres besoins dans le moment présent.
Pour vous donner une idée de mantra à garder à l’esprit et à vous répéter régulièrement, ce serait quelque chose qui ressemblerait à :
« Je n’ai pas besoin d’être autre chose que ce que je suis authentiquement. Je choisis de m’aimer et de me pardonner. Chaque jour, j’apprends à lâcher le conditionnement hérité de mon environnement et entourage proche, crée lui-même à partir de leurs propres blessures non guéries. »
Voilà pour cet article !
Si à l’heure actuelle, en tant qu’adulte, vous vous sentez fané, aigri, trop sérieux, fatigué…
Il se peut que le lien que vous avez avec votre enfant intérieur ait été négligé depuis bien longtemps. Il ne sert à rien de vous en vouloir. Soyez indulgent avec vous, vous ne pouvez pas tout savoir. Faites-vous simplement la promesse dès aujourd’hui de prendre soin de vous. D’écouter cette partie un peu « folle » qui vous demande d’expérimenter des choses qui sortent de vos habitudes. Cette part de vous qui souhaiterait vivre les choses avec plus de légèreté et de lâcher-prise. Faites-lui confiance, et accompagnez-la.
Permettez-lui de vivre ces expériences à travers vous. Puis observez comment vous vous sentez…
Il n’est jamais trop tard pour bien faire, jamais trop tard pour vous donner l’amour que vous méritez. Pour vous sentir pleinement vivant.
Je vous souhaite une belle rencontre avec votre enfant intérieur, de pouvoir combler ses besoins et de vivre de belles expériences.
Soyez bons, soyez doux, prenez soin de vous !
A tout bientôt,
Célia

