Comment réparer la trahison de soi ? (partie 1)

Bonjour !

J’espère que tout va bien pour vous et que vous profitez pleinement de vos proches, du beau temps et de vos vacances (si vous en avez). Aujourd’hui, nous allons parler de la trahison de soi.

Regardons dans le dictionnaire… La trahison, c’est un manquement à la parole donnée, à un engagement, à un devoir de solidarité. C’est l’action de manquer au devoir de fidélité. C’est le crime d’une personne qui passe à l’ennemi. Et la trahison vis-à-vis de soi-même, alors? Qu’est ce que c’est? On peut en avoir une vague idée, du coup. Et aussi: d’où ça vient?

Nous allons voir ensemble de quoi il s’agit exactement. Mais aussi quelle est la cause racine. Et encore mieux, le processus en plusieurs étapes qui permet d’en sortir.

Ne vous est-il jamais arrivé de ressentir que vous vous trahissiez vous-même ? Ou bien encore que vous vous déceviez ? Que vous vous « laissiez tomber » dans certains domaines de votre vie ?

Peut-être reconnaissez-vous à l’heure actuelle les besoins des autres, mais pas les vôtres ?

Si ça ressemble à quelque chose que vous avez pu expérimenter dans votre vie, alors cet article est pour vous ! Je vais vous expliquer exactement ce qu’il se passe ici. Dans la vie d’un humain, il n’y a rien de pire qu’il ne puisse faire contre lui-même que ce que l’on appelle la trahison de soi.

Et ce que vous pouvez faire à ce sujet, c’est de développer une plus grande connexion à vous-même de façon à ce que vous puissiez reconnaître votre propres besoins.

La trahison de soi : un phénomène commun

Nous devons tout d’abord garder en tête que nous avons un corps et un système nerveux. Et ils sont constamment en train de faire tout leur possible pour nous garder en sécurité et en vie.

Le premier besoin fondamental que nous avons et que nous partageons tous en tant qu’êtres humains, est le besoin physiologique (boire, manger, dormir, respirer…). Suivi par le besoin de sécurité (intégrité physique, moralité, environnement sécurisé, stabilité affective, emploi….).

Et ensuite, le besoin d’appartenance (amour, affection, famille, amitié, lien social). Pour répondre à ces trois besoins, notre système nerveux priorise la sécurité.

J’ai expérimenté moi-même la trahison de soi dans ma vie. D’une certaine façon, c’est comme si je m’étais abandonnée sur le bord de la route. Et je me sentais comme responsable du fait de devoir répondre aux attentes et aux besoins des autres. En même temps, il y avait plusieurs domaines dans ma vie où je n’étais pas du tout à l ‘écoute de mes propres besoins (notamment avec ma famille, avec mon emploi et la relation sentimentale de l’époque). Et cela a causé beaucoup de souffrance. J’avais du ressentiment aussi bien envers moi-même qu’envers les autres. Je m’en voulais d’être comme ça, et en même temps, je sentais que c’était plus fort que moi. Je n’arrivais pas à faire autrement.

C’est pourtant un phénomène assez commun dans notre société. Et je vais vous expliquer la racine de ce comportement…

La racine de la trahison de soi

Imaginez un enfant qui demande à ce que ses besoins physiques ou émotionnels soient reconnus. Mais ses besoins ne sont ni entendus ni nourris par ses parents. Cela peut être parce que les parents sont très occupés par leur emploi, par d’autres enfants, ou parce qu’ils sont eux-mêmes en train de vivre un passage difficile. Donc les besoins de l’enfant ne sont pas rencontrés. Mais pas qu’une fois, encore et encore…

Il peut se sentir négligé, mal-aimé et en insécurité. Ce sentiment génère beaucoup de souffrance chez cet enfant. Et garder cette douleur en lui ne serait pas un comportement pertinent à entretenir. Cela causerait de la souffrance inutilement. Alors, comment va réagir cet enfant de façon à ce que ce soit écologique pour lui?

La trahison de soi ou l’adaptation à notre environnement

Donc, au lieu de continuer à ressentir cette souffrance, ce que l’enfant va faire, c’est qu’il va s’adapter à son environnement. Et il va arrêter de demander quoi que ce soit à ses parents. Il va faire en sorte de prendre sur lui et de faire passer sous silence ses besoins, qu’ils soient physiques ou émotionnels. Et, il va ainsi commencer à répondre aux besoins des autres au lieu finalement de s’attacher à nourrir ses propres besoins. Tout ça parce qu’il aura internalisé cette expérience avec ses parents. Et peut-être qu’à un niveau inconscient, il va développer la croyance limitante qu’il n’est pas digne d’avoir ses besoins nourris. Ou encore qu’il n’est pas digne d’attention ou d’amour.

Comme vous le voyez, initialement, ce n’est pas l’enfant qui se trahit lui-même ou qui se « laisse tomber », il s’adapte simplement et intelligemment à son environnement.

Ici, il n’y a pas de mauvaise réponse de la part de l’enfant, il y a simplement une réponse adaptative. Donc, ce que nous pouvons commencer à faire ici, depuis cette perspective, c’est d’écouter la culpabilité, la honte et toutes les histoires avec lesquelles nous avons grandi jusqu’à l’âge adulte. Et de nous rendre compte des déductions dévalorisantes que nous avons faites à notre sujet à partir de ce vécu (que nous ne valons pas le coup, que nous ne sommes pas dignes, que nous ne méritons pas d’être aimés…). Nous pouvons décider de ne pas y croire. Finalement, nous nous sommes intelligemment adaptés à toutes ces situations.

Voilà pour cette semaine!

Aujourd’hui nous avons vu la théorie concernant la trahison de soi. Et la semaine prochaine, nous verrons la suite et fin de cet article. Nous découvrirons les différentes étapes qui permettent de sortir de ce processus répétitif inconscient.

Ce qui est rassurant, c’est que dans la vie, tout change tout le temps. Et ce n’est pas parce que l’on a vécu avec un certain type de fonctionnement sans se poser de question, que cela doit durer. A partir du moment où nous conscientisons un comportement qui ne nous convient plus, nous avons le choix de l’arrêter et d’en changer. C’est ce que je vous souhaite du plus profond de mon coeur en tout cas!

Si cet article peut aider une personne de votre entourage que vous devinez être en proie avec la trahison de soi, merci de le lui partager. Soutenons-nous les uns les autres! A la semaine prochaine… mais d’ici là, soyez bons, soyez doux, et prenez soin de vous!

Célia