se foutre des compliments
S'alléger l'existence

Pourquoi et comment se foutre des compliments ?

Hello tout le monde!

Aujourd’hui nous allons parler des compliments, et de tout ce qui se joue autour de cet univers. Pourquoi ce sujet? Vendredi dernier, je me suis levée à 5h45. A jeun, alors que ma cafetière italienne était en train de chauffer, j’ai pris spontanément mon téléphone et enregistré sur dictaphone un monologue que je vous retransmets directement à l’état brut!

« En fait, je me rends compte qu’à chaque fois que je vois des gens, je reçois des compliments, ou une forme de valorisation. Et je pense que ça fait un paquet d’années, en fait!

Mais je ne m’en suis rendue compte récemment. Et je crois que j’ai mis du temps à m’en rendre compte, parce qu’au final, je n’en ai plus besoin.

Pourquoi ? Parce que je me suis auto-validée…

Je sais, ça fait très prétentieux de dire ça comme ça, mais c’est pourtant la vérité. Je connais ma valeur, mes capacités, mes compétences. Et je sais au plus profond de moi que je suis une bonne personne. Je sais que je fais au mieux de ce que je peux faire et être, à chaque seconde. Et du coup, il y a un truc qui s’est détendu vis à vis de moi-même. Je me fous la paix, et ça simplifie tout.

Comme je reconnais ma valeur, c’est comme si j’avais récupéré mon pouvoir personnel. Comme si ce que les autres pouvaient dire à mon sujet, ça avait énormément moins d’impact qu’auparavant. Ça peut toujours en avoir si une critique est pertinente et constructive. Si c’est le cas, je peux me remettre en question et faire preuve de flexibilité. Sinon, ça glisse sur moi comme la pluie sur un imperméable. J’arrive même à sentir instantanément avec quelle intention elle a été prononcée. Ca passe au tamis. Et qu’est-ce que c’est bon de fonctionner comme ça ! Je me sens en mode « vacances cérébrales ».

Quoi qu’il arrive, je me sens profondément en sécurité. Et cet état ne dépend que de moi, et pas de l’extérieur (sur lequel je n’ai aucun contrôle). Et cette sécurité intérieure n’est pas dû au fait de manger à ma faim ou d’avoir un toit au dessus de la tête. Ça se joue entre moi et moi.

 

LES COMPLIMENTS QUAND ON MANQUE D’ESTIME DE SOI = le su-sucre à son chien-chien

Par exemple, il y a une quinzaine d’années, je ne me trouvais pas à la hauteur. Au fond de moi, je me sentais nulle, et forcément, je n’avais pas confiance en moi. Et bien sûr, je me serais pliée en quatre pour avoir un compliment: être gentille, rendre service, passer des heures à écouter avec patience des histoires misérables…en me niant complètement.

 

compliment valorisant

 

J’étais en « référence externe » et ce que pensaient les autres était de la plus haute importance. Je n’avais pas validé le fait que j’étais apte à avoir une bonne évaluation des choses et du comportement à adopter. J’avais l’impression d’être complètement inadéquate en fonction des situations. Bref, ma sécurité intérieure était bancale. Dès qu’on me disait quelque chose ou qu’on me faisait une réflexion, ça renversait tout mon monde. J’analysais la situation au microscope, et je remettais tout en question. Les autres avaient certainement raison, donc c’était à moi de revoir ma copie !

Mais même lorsque je recevais un compliment, comme ça ne correspondait pas à l’idée que j’avais de moi, je n’y croyais pas.je ne l’acceptais pas. Donc je ne l’acceptais pas. Je remettais le compliment en question parce que j’avais l’impression que je ne le méritais pas. Que ce n’était pas fondé, que ce n’était que le point de vue de cette personne et que les autres devaient certainement penser l’inverse. Peut-être me disait-elle ça pour être gentille, ou parce qu’elle n’avait pas d’amis? Ou peut-être que c’était juste dans sa tête… Bref, c’était compliqué!

 

LES COMPLIMENTS QUAND ON A DE L’ESTIME DE SOI : une fleur dans le bouquet de fleurs

La différence entre avant et maintenant, c’est que lorsqu’on me fait un compliment, je dis « merci ! » et je l’accepte. Je ne dirais pas qu’à l’heure actuelle je me fous des compliments, parce que c’est quand-même toujours bon à prendre et que ça fait partie des gentillesses de la vie. Mais les compliments ont beaucoup moins d’impact sur ma météo interne, sur comment je me sens.

 

se complimenter

 

Et même, j’ai envie de dire que j’oublie aussi rapidement les compliments que les critiques. C’est à dire que je suis sûre de ma valeur et confiante en qui je suis. Je n’ai plus besoin de l’aval des autres, de leur valorisation, de leur validation.

En fait, ça m’est égal ! Si ça se produit, c’est cool . Si ça ne se produit pas, c’est cool aussi. L’idée-même de recherche de valorisation ou validation s’est dissoute. Et c’est lorsque vous lâchez ça -parce que vous vous aimez- que les choses arrivent naturellement. Accueillir un compliment sincère reste de toute façon un véritable cadeau.

Je ne vis pas ma vie en attendant une ovation du public à chacun de mes faits et gestes.

En me validant moi-même, je récupère mon propre pouvoir personnel, je deviens l’unique autorité, et j’arrête de m’éparpiller. J’assume qui je suis, je l’exprime, et je me responsabilise par rapport à mes pensées, mes paroles, mes choix et mes actions.

Quand on est bien avec soi-même, on acquiert une belle et profonde qualité de relation avec soi. Il s’installe alors une stabilité émotionnelle et une sécurité intérieure. On arrête de faire les choses comme un moyen pour arriver à une fin (plaire aux autres). On les faits juste parce que ça nous fait plaisir. Nous nous sentons à l’abri et nous devenons notre propre refuge. Le refuge le plus sûr, le plus permanent et le plus beau qui soit.

 

BESOIN DE VALORISATION ET RISQUE DE MANIPULATION

Quand vous ne vous aimez pas, vous recevez rarement des compliments sincères. Les gens ne sont pas dupes, ils sentent bien que vous êtes en demande de validation.

 

complimenter manipuler

 

Et comme on attire ce que l’on est, hé bien, quand on ne s’aime pas, on a l’entourage qui nous correspond. Les compliments que vous recevrez serviront à vous amadouer pour que les autres puissent obtenir ce qu’ils veulent de vous. Ou bien, il se peut qu’il y ait quelques bonnes personnes autour de vous, mais si elles vous font des compliments, vous n’y croirez qu’à moitié de toutes façons.

Prenons un autre exemple. Si pour être validée, acceptée et bien vue par les autres, je joue un rôle, alors je me perds moi-même.

Vous préférez quoi ? Etre apprécié et recevoir des compliments pour ce que vous faites semblant d’être, ou pour qui vous êtes vraiment?

De toute façon, quand vous faites semblant d’être qui vous n’êtes pas, et que vous recevez un compliment, ça ne vous nourrit pas puisque c’est destiné à un rôle que vous jouez.

Donc, on peut passer des années de sa vie -voire une vie entière pour certains- à faire le caméléon, et à se retenir d’exprimer qui l’on est. C’est ce qui m’est arrivé jusqu’au début de l’âge adulte. Je souffrais de vivre dans ce déni et cette non-connaissance de moi.

Ça m’a prit énormément de temps, d’énergie, et j’avais l’impression de passer à coté de ma vie. De ne pas faire les bons choix . De n’être ni au bon endroit, ni au bon moment, ni avec les bonnes personnes puisque je disais « oui » pour faire plaisir, alors que souvent j’aurais préféré dire « non ». J’avais peur de me retrouver seule, rejetée de tous si je prenais le risque de donner mon avis ou de refuser une invitation. Peur de créer des conflits si je faisais mes choix en fonction de mes gouts ou de mes envies. De ne plus plaire aux gens à cause de ça, et qu’on me le fasse payer.

 

TOUT EST DANS LA TETE

En fait tout ça, c’est dans la tête. Le jour où j’ai décidé que j’allais être ma propre boussole, j’ai entrepris un travail sur moi. Je n’aurais jamais pu faire ça toute seule, je n’aurais pas su par quoi commencer, j’étais dans le flou total. Ca m’a permit de gagner énormément en terme de temps, de sécurité intérieure,  d’indépendance, d’énergie et de qualité relationnelle. Mon horizon amical, mes centres d’intérêt et mes expériences professionnelles se sont transformées et incroyablement améliorées. Les gens qui vous aiment vraiment, quand vous êtes authentique, vont d’autant plus vous apprécier parce qu’ils vous sentiront intuitivement « fiable » dans ce que vous êtes. Ils sentiront qu’avec vous, ils ne sont pas « trompés sur la marchandise ». Et c’est rassurant.

En fait, quand vous vous validez vous-même, vous n’êtes plus manipulable puisque vous n’avez plus peur de rien. Donc, on ne peut pas vous faire du chantage affectif. Vous faites vos choix en fonction de ce qui est juste pour vous, de ce qui vous met en joie, de ce que votre voix intérieure vous dit. Vous vous sentez fort, serein et stable. Et puis, si effectivement une personne doit sortir de votre vie parce que vous devenez qui vous êtes réellement, que vous faites de vrais choix, hé bien c’est qu’elle ne trouve peut-être plus son compte avec votre « nouvelle version ». De toute évidence, elle n’a plus rien à faire dans votre vie puisqu’elle vous appréciait quand vous n’étiez pas vous, et qu’elle se détourne de vous lorsque vous êtes vrai !

 

LA VIE SE CHARGE DE FAIRE LE TRI

En fait, le fait d’être vous-même vous permet involontairement de faire du tri. C’est la vie qui vous facilite la tâche.Plutôt sympa, non? Au début de votre changement, certaines personnes que vous fréquentiez vont vous faire des réflexions pour vous amadouer, vont essayer de vous tester, de vous manipuler pour que vous fassiez ce qu’ils veulent. Comme vous serez bien établi en vous-même, que vous ne marcherez plus dans leurs combines, et que vous ferez les choses comme vous l’entendez, certains se fermeront. D’autres se mettront peut-être en colère, vous feront du chantage affectif ou essaieront de vous faire culpabiliser. Demandez-vous ici: la personne qui vous fait une critique est elle un exemple de bonheur ou de réussite dans le domaine depuis lequel elle vous lance sa remarque? Observez le manège en toute neutralité. Surtout, ne gaspillez pas votre énergie à argumenter. Laissez-les faire, ils vont se fatiguer!

Pourquoi vous devez vous foutre de ce que les gens pensent ? Parce que ça n’est pas vos oignons ! Ahah ! Et au bout d’un moment, ils disparaitront de votre vie. Vos rouages ont changé, et vous ne fonctionnez plus avec eux. Ils n’ont plus aucune prise sur vous.

 

aurevoir

 

Rassurez-vous, vous ne les abandonnez pas dans la nature ! Oh que non ! Vous ne le savez pas encore, mais vous allez rendre service à l’évolution de la planète ! Comme vous avez compris la leçon, ayez de la gratitude pour leur enseignement et le chemin parcouru ! D’autres personnes, d’autres « bonnes poires » en besoin de validation les récupèreront. Et ce sera à leur tour d’en faire l’expérience et d’en retirer les enseignements.

Les manipulateurs s’entourent de personnes manipulables. Sinon, quel intérêt ? Pour survivre, un prédateur a besoin de proies. Si vous n’êtes plus une proie et que vous sortez du jeu, il n’y a plus personne à « prédater ». En exprimant vos préférences, vos envies ou vos limites, vous montrez l’exemple aux autres pour faire de même dans leur vie. C’est beau, n’est-ce pas?

Sachez, dans tous les cas, que vous n’aurez absolument rien perdu. Encore mieux, vous aurez tout gagné !

Et comme la vie n’aime pas le vide, cet espace libre se remplira bientôt avec des personnes qui vous aiment tels que vous êtes. Des personnes de cœur, qui correspondent à qui vous êtes vraiment. Votre entourage va changer pour le meilleur. Vous vivrez des situations claires, bienveillantes et saines ! Et plus vous avancerez sur le chemin, meilleur ce sera !

 

SOYEZ VOTRE PROPRE POURVOYEUR DE COMPLIMENTS

Valorisez-vous vous même. Soulignez les fois où vous êtes fier de vous, où vous avez fait une bonne action, où vous vous êtes dépassé. Complimentez-vous quand vous appréciez quelque chose chez vous, que ce soit l’apparence physique, les capacités de votre corps, de votre intellect, de vos qualités de cœur. Sachez les reconnaître !

 

femme fleur

 

Et en même temps, vous vous rendrez compte que plus vous apprécierez d’être qui vous êtes, plus vous apprécierez les personnes authentiques. Vous les complimenterez aussi facilement que vous le faites pour vous-même. Prenez conscience que vous êtes un être humain en cheminement dans le mystère de la vie, et rendez-vous compte que vous êtes une bonne personne.

Prenez conscience d’où vous venez, du chemin parcouru, du fait que vous soyez encore là, et félicitez-vous d’être arrivé jusqu’ici ! Vous avez des ressources intérieures impressionnantes, car la vie est un sacré challenge !

Donc, je vous en supplie, ne faites pas la même erreur que j’ai faite par le passé : plaisez-vous à vous même ! Aimez-vous! Ecoutez-vous ! Quand vous avez envie de dire « non », affirmez-vous! Et quand vous avez envie de dire « oui », faites-vous plaisir !

Dans la vie, on n’est obligé à rien. Donc sentez-vous libre de créer la vie qui vous fait envie. Soyez à l’endroit où vous avez envie d’être, quand vous en avez envie. Vivez ce que vous avez envie de vivre. On n’est pas venus sur Terre pour être les paillassons des autres, ou vivre la vie que les autres ont choisi pour nous !

Qui tient les manettes de votre vie?

Soyez l’artiste de votre chef d’oeuvre ! Soyez votre propre maître ! Et surtout, ne vous prenez pas au sérieux: la vie est un jeu! L’important ce n’est pas ce qui vous arrive, mais ce que vous en faites!

Je vous souhaite de continuer à prendre soin de vous, à reconnaître qui vous êtes, à vous honorer, et à vous permettre de prendre votre juste place dans le monde.

Si vous pensez que cet article pourrait être utile à une personne qui vous est chère, partagez-le lui!

A bientôt, pour la suite!

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