
Soyez sceptique, mais apprenez à écouter
Hello hello ! Comment ça va ?
Aujourd’hui on se retrouve pour parler du 5ème accord Toltèque: « Soyez sceptique mais apprenez à écouter ». C’est un livre que Don Miguel Ruiz a publié en 2010, suite aux 4 accord Toltèques. Cet accord-là se situe un niveau au dessus des autres. Il nous mène à la maitrise de soi. C’est un précepte plus spirituel. Quand vous arrivez à pratiquer et intégrer les 4 premiers accords dans votre vie quotidienne, il vient à la fois les renforcer, et les compléter.
Dans les précédents articles, nous avons vu que chacun d’entre nous attribue un certain sens à chaque mot, et que l’interprétation des faits diffère en fonction des filtres de chacun.
Notre dialogue intérieur correspond aux films mentaux que nous nous faisons et auxquels nous croyons. Il en est de même pour les histoires qu’on nous raconte. Pourtant, ces films mentaux ne correspondent pas à la vérité, mais à notre réalité personnelle, telle que nous la filtrons. Ou bien à la réalité personnelle de ceux qui nous la transmettent. Par contre, ces films réveillent des émotions, qui elles, sont bien réelles.
Pour trouver une porte de sortie à ce « bourbier », nous avons une solution : la liberté de choisir les pensées qui occupent notre mental. D’y croire, ou pas.
Ce cinquième accord va nous aider à être sceptique et developper l’écoute véritable.
Plutôt que de nous amener simplement à prendre pour vrai ce que l’on nous dit et à y croire, nous allons ici chercher à comprendre notre interlocuteur.
En décortiquant nos croyances, nous risquons de recréer un nouveau monde de croyance sans nous approcher de la vérité. Or la vérité est en nous.
C’est en nous que nous devons avoir foi. La vérité n’est pas faite de mots, elle est, tout simplement. Les mots déforment la vérité. Elle passe à travers les filtres de notre vocabulaire et se retrouve limitée à un certain angle de vue, qui diffèrera selon chaque personne.
Mettre en sourdine les interprétations du mental va nous libérer des souffrances et des jugements, sur nous même et sur les autres. Si nous doutons de tout ce que nous pensons, nous désamorçons le mental automatique, le conditionnement, qui vit en nous. Nous évitons les émotions destructrices, et, de ce fait, aplanissons les situations problématiques. Cela se fait lentement mais l’effet est réellement puissant.
Le rêve de l’attention première
Dans ce livre, Don Miguel Ruiz parle de ce « rêve » auquel nous mène notre éducation, la société, les médias, et nos conditionnements. Dans ce rêve, nous croyons à la réalité telle qu’on nous la présente. Elle nous paraît tellement évidente que nous ne remettons pas en question les fondements de notre vie quotidienne.
A ce premier stade, les problèmes qui se posent à nous, nous les vivons en tant que victime.
Notre émotion principale est la peur, et c’est elle qui va filtrer notre réalité. La peur va nous mener par le bout du nez en nous poussant vers des comportements qui ne sont ni écologiques pour nous, ni pour nos relations, ni pour notre planète.
Finalement, nous vivons dans un mélodrame, en contradiction avec les quatre accords Toltèques : nous médisons, prenons tout comme une affaire personnelle, faisons des suppositions, et laissons téléguider nos actes par nos conditionnements. Et tout cela de manière automatique.
Le rêve de l’attention seconde
A ce stade, la conscience grandit, et cela nous amène à remettre en question le précédent mode de fonctionnement. Un part rebelle se réveille en nous. Nos croyances, celles des autres et le monde de la vérité se confrontent en nous. Nous fonctionnons dans les deux mondes à la fois. Nous devenons capable de discerner plusieurs interprétations possibles de la réalité, ce qui fait baisser le pouvoir des croyances sur nous. Le langage dépend encore des croyances, mais sur un mode plus sceptique.
Cependant, cet aspect rebelle va nous inciter à nous battre pour des valeurs fortes telles que la justice, la liberté…et le choix de la violence n’en est pas exclu. Mais cette guerre est surtout intérieure.
A ce stade, il y a une tendance importante à remplir notre propre monde de règles, de droits, de devoirs. Ce qui nous mène vers plus de rigidité, de culpabilisation, envers nous-même et envers les autres. Une recherche de contrôle sur notre vie et celle des autres entraine des jugements de valeur. Le processus d’apprentissage pour le contrôle de l’attention est enclenché. C’est grâce au lâcher-prise, à l’écoute véritable et au pardon que le « rêve de l’attention seconde » peut être dépassé.
Et c’est le scepticisme qui peut nous y aider.
Même s’il est pertinent de remettre en question ce que nous dit notre mental, prêtons plutôt une attention particulière à notre bon sens, à notre intuition, à notre foi en soi et en la vie, à l’authenticité, et à l’acceptation de ce qui est. C’est cette intention qui dirigera alors notre attention.
Devenons responsables du message que l’on transmet. Les mots, l’intention, l’énergie que nous communiquons ont une importance. Lorsque vous êtes en compagnie de personnes, écoutez dans le silence. Que dit le langage corporel des personnes autour de vous (regard, gestuelle, expression faciale…). Quelle énergie est envoyée ?
A ce stade, la recherche de compréhension intellectuelle deviendra alors de moins en moins nécessaire. Le savoir sera accessible différemment, depuis notre intériorité.
Ainsi, nous continuerons de remettre en question nos croyances et celles de notre entourage. Et en même temps, la foi en ce savoir intérieur se développera. Elle nous permettra de dépasser les peurs, de nous débarrasser des faux-semblants et de revenir à l’authenticité. Les paroles deviendront superflues. C’est au niveau de notre rayonnement que le message passera.
Le rêve de l’attention tierce
C’est l’étape ultime. Il n’y a plus d’interprétations, plus de jugements. On se sent lié au Tout. La conscience s’ouvre vers les valeurs du cœur. Le besoin de sens au travers du langage est dépassé. La force qui guide alors notre vie est l’amour, grâce à l’acceptation de ce qui est, le respect et l’empathie.
On quitte les luttes et la dépendance à des connaissances. C’est alors qu’on constate que l’entourage et les émotions deviennent les miroirs de ce nouvel état, et s’harmonisent avec notre propre chemin. On peut vivre dès lors dans ce qui est.
Nous fonctionnons tous de manière plus ou moins importante dans les trois rêves.
Ce nouvel état d’être nous permet de quitter toutes les contradictions, toutes les polarités (bien/mal, vrai/faux, gagner/perdre, beau/laid…).
La liberté qui en est gagnée nous éloigne du conformisme, des croyances, des certitudes et de l’égocentrisme. On voit et comprend au-delà des apparences.
Don Miguel Ruiz compare cela à celui qui est le seul à être sobre au milieu de milliers de gens ivres, et qui sait ce que c’est d’être ivre.
L’écoute véritable permet alors l’empathie, la compréhension de la réalité de l’autre telle qu’il la vit, sans chercher à le contrôler ou à le rallier à notre cause.
Le mental qui nous manipulait comme un pantin devient notre serviteur.
En acceptant ce qui est, on lâche toutes les sources de notre souffrance : la réalité extérieure conditionnée, notre monde intérieur, ainsi que la relation à soi.
Comme ce que nous transformons en nous se reflète à l’extérieur, il devient alors possible de percevoir un changement de notre entourage. En initiant ce changement en soi, nous oeuvrons bien plus loin, car c’est notre entourage, et par rayonnement l’humanité, qui en sera transformée.
Les questions pertinentes à vous poser :
Qui écoutez-vous ? A qui donnez-vous votre pouvoir ? Remettez-vous en cause vos connaissances ?
Sur quelles vérités sont fondées les croyances que vous avez, ou que les autres ont ?
Si vous étiez né ailleurs ou à une autre époque, auriez-vous les mêmes croyances?
Sont-elles réelles ou basées sur une illusion ?
La vérité est valable pour tous. Pourquoi d’autres pensent-ils à l’opposé de vous et pensent aussi être dans la vérité ?
Qui est dans l’erreur ? Vous, l’autre ou les deux ?
Notre réalité a t’elle plus de poids que celle de l’autre ?
Si nous avions les mêmes filtres que l’autre, si nous marchions dans ses chaussures, nous ne pourrions qu’être d’accord avec sa version de la réalité…
Ne vous croyez pas vous-même (votre conditionnement), ni personne d’autre.
Écoutez-vous, et osez penser l’inverse… Et si c’était possible aussi ?
Fatalement, le fait d’envisager l’idée que plusieurs réalités puissent être valables, cela ouvre le champ des possibles, et élève notre niveau de tolérance et d’empathie.
Utilisez la force du doute pour remettre en question tout ce que vous pensez ou entendez : Est-ce que c’est vraiment la vérité ? Ou une interprétation ?
Écoutez l’intention qui sous-tend les mots et comprenez le véritable message.
Vivez-vous dans le jeu des victimes ou des coupables ?
Et si vous retiriez votre épingle du jeu en étant simplement responsable de vous-même, de vos pensées, de vos émotions, de vos comportements ?
Et si vous choisissiez d’être seul responsable de la façon dont vous choisissez d’expérimenter votre réalité ?
Agissez-vous comme un guerrier à l’affût de ce qu’il faut combattre, ou en sage, neutre, comprenant votre pouvoir ? Sortez du « rêve » des autres et vivez vos choix du mieux possible.
Pour nous aider
Devenons responsables du message que nous émettons. Les mots, l’intention, l’énergie que nous transmettons quand nous communiquons ont une grande importance.
Méditons. Prenons des moments pour nous. Écoutons nos impressions et notre intuition. Notre cœur et nos tripes savent les choses avant notre tête. Concentrons-nous sur notre respiration et le calme à l’intérieur de nous. Trouvons les réponses en nous.
Voilà pour aujourd’hui ! J’espère que cet article vous a permis d’y voir encore plus clair en ce qui concerne la réalité personnelle de chacun, et comment la « travailler » pour s’en libérer. Au final, notre conditionnement est un ensemble de croyances auxquelles nous avons donné notre accord.
A nous de récupérer notre pouvoir !
Si vous pensez que cet article peut parler à quelqu’un, je vous encourage à lui partager !
Et vous, de quelle croyance vous êtes-vous débarrassée? Quel effet cela a t’il eu dans votre vie ? Merci de nous le partager dans les commentaires !
Au plaisir de vous retrouver bientôt !

